Bon en faite je triche un peu puisque je sais que je ne suis plus étudiante depuis quelque temps déjà (vu que j'ai eu mon master) mais l'obtention du concours sonne vraiment la fin d'une époque !
J'ai eu envie de faire un petit bilan de mes années post-bac, il risque d'y avoir pas mal de redite si vous me lisez depuis longtemps. Mais je pense que ça peut servir à tout ceux qui se cherchent et qui ont un parcours un peu chaotique.
¤ Le lycée:
Moi je voulais être sage femme (maieutique on dit), alors forcément niveau bac je n'ai pas vraiment eu le choix. Me voilà donc embarquée dans un bac S. Problèmes, arrivée en première les math, la physique et la chimie deviennent pour moi incompréhensible. Avantage, j'adore la bio et je suis douée (en bio).
Pour le plaisir, je prend aussi l'option art plastiques (en facultatif).
Mes notes sont moyennes mais les commentaires de prof excellents, c'est grâce à eux que j'aurais mon bac. A 10 tout pile de moyenne.
¤ La fac de médecine:
Pour être sage femme il faut passer par la fac de médecine. On est plus de 900 à se battre chaque matin pour avoir une place dans l'amphi où est le prof (oui dans les autres amphi tu n'as que le son et l'image). Tout ça pour finalement 16 places. J'ai détesté les cours, j'ai détesté l'ambiance, j'ai détesté tout en fait. Bref au final je n'ai pas passé les partiels du second semestre et j'ai décidé de partir en fac de bio sans savoir vraiment ce que j'allais faire par la suite.
¤ La fac de bio:
Je rentre en fac de bio avec l'idée de passer le concours d'infirmière, il à lieu en février (si je ne me trompe pas) et d'ici là, je suis les cours avec plus ou moins d'intérêt. Il faut dire que la première année il y a beaucoup trop de math, physique et chimie ... Tout ce que j'aime quoi...
- le concours IFSI
Je passe donc mon concours d'infirmière que j'obtiens mais entre temps je me rends bien compte que je fais ça par dépit et décide de ne pas garder ma place (je suis certaine que cette année là, la première sur liste complémentaire m'a adorée).
Je continue donc tant bien que mal la fac de bio et après de nombreux rendez vous avec le CIO, découvre le métier d'éducatrice de jeunes enfants. Me voilà repartie à préparer un nouveau concours tout en continuant la fac.
- le concours EJE
Je l'ai passé deux ans (mais pas de suite) dans 6 académies (en tout, les deux années confondues). Malheureusement je n'arrive pas à l'avoir, mes prestations à l'oral ne conviennent pas.
A la fac je suis assez perdue et démotivée, non seulement je ne sais pas ce que je veux faire mais en plus je redouble ma L1. La seule chose que je sais c'est que je veux travailler avec des enfants. Depuis longtemps déjà de nombreuses personnes me disent que je devrais être maitresse, mais moi ça ne m'a jamais tenté.
Comme je n'ai plus vraiment d'idée de ce que je veux faire je me laisse convaincre et continue la fameuse licence de biologie pour pouvoir entrer à l'IUFM.
Je passe L2 AJAC (c'est à dire que j'avais des matières de L1 à repasser quand même et devinez lesquelles ...), je redouble ma L2 et arrive finalement péniblement en L3.
En L3, il y a un stage de préprofessionnalisation (essayez de le dire vite) à faire. Je me retrouve donc à chercher un stage dans mon ancienne école, avec mon ancien maitre et là c'est un peu la révélation: je veux être instit !
Je crois que c'est réellement la que je me suis rendue compte que je voulais vraiment faire ce métier !
J'aurais ma L3 du premier coup, mais comme tous les ans avec un petit tour au rattrapage.
http://littlemoutarde.tumblr.com/
¤ Le master:
Voilà deux années épuisantes et riches en émotions. La première est consacrée à la préparation des écrits. C'est dur, il y a énormément de choses à savoir et à apprendre (réapprendre) et je ne suis pas douée aux écrits. La seconde ressemble à une course contre la montre (si on est admissible), le CLES, le C2I2E, le #foutu mémoire, les cours et les oraux à préparer. Heureusement les stages permettent de se remotiver et les prof (sur Rouen) sont vraiment la pour nous donner ce master (sauf ma #foutuedirectricedemémoire) . J'ai fait un article détaillé dessus si vous voulez en savoir plus.
- le concours
Je crois que je n'ai jamais été aussi stressée de toute ma vie.
D'abord les écrits dans l'immense parc expo et cette impression d'être minuscule au milieu de toute cette foule. Les math que j'ai trouvé horriblement dur, l'histoire ou j'ai oublié de parler de la déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen alors que c'était écrit sur mon brouillon, le français et la fierté de savoir ce que voulais dire pyriforme, les sciences et l'impression d'avoir cartonné.
Le plaisir de découvrir que sur les 3900 inscrits il n'y avait que 1800 présents et que 906 personnes seront prises au final. La joie de voir que je suis admissible aux oraux.
Et puis les oraux, avec la chambre d'hôtel affreuse, les nuits trop courtes, l'impression de ne rien savoir, la nourriture qui refuse de rester dans mon estomac. J'ai passé mes épreuves à jeun.
Pour les math et la musique j'étais plutôt contente de moi. Sujet de maternelle: Situer des objets par rapport à des repères. La conseillère pédagogique de musique m'enquiquine avec ses questions mais je trouve le plus souvent la réponse et de nouvelles idées à lui proposer. En musique, mon exposé plait à l'ICC et mon oeuvre inconnue me parle.
Pour le français et agir en fonctionnaire de l'état, je sors de la salle de préparation peu confiante. Je commence par le sujet de AFE, un cas de maltraitance d'enfant. Pas grand chose à dire mais au moins il n'y a pas plein de lois à citer. Puis le français, Sujet: un étude d'oeuvre en moyenne section, ça me parle, jusqu'à ce que je vois l'oeuvre... le Petit Poucet de Perrault ou une histoire avec un hérisson qui trouve un sou percé, des textes difficiles à comprendre pour des enfants, avec un vocabulaire complexe et un cheminement difficile à suivre. Bref les textes ne me plaisent pas, je ne sais pas quoi faire. Je perds beaucoup de temps à hésiter et décide finalement de prendre le Petit Poucet et de ne traiter que le début. Les parents perdent leurs enfants dans la forêt, ils rentrent grâce aux petits cailloux. Les parents les reperdent et les enfants sont cette fois-ci perdus puisque les oiseaux ont mangé les miettes de pain. Ma séquence ne me plaisait pas plus que cela. Je la trouvais banale. Le jury à laissé entendre que j'étais passée à côté du truc puisque je n'avais pas traité la morale de l'histoire (et la morale c'est la base d'un conte). J'avais l'impression de ne pas avoir su répondre à leurs questions, de ne pas voir où ils voulaient que j'arrive. Un peu découragée (et fatiguée), la présentation en AFE n'a durée que 5 min au lieu des 10 (enfin je pense je n'avais pas regardé ma montre en commençant) et j'ai dit quelques bêtises (ou j'ai clairement dit que je ne savais pas certaines choses). Bref j'ai répondu surtout en utilisant mon bon sens et pas mes connaissances.
Je suis sortie de la seconde épreuve plutôt démoralisée.
Depuis début juin je ne dormais plus. L'attente est insoutenable. L'envie de pleurer est toujours au fond de la gorge. Et puis un jour les résultats apparaissent. Et la, il y à mon nom sur la liste. 364 sur 910. Je l'ai. Je suis maîtresse.
ps: parce qu'on me l'a demandé, j'ai bossé avec les hachettes éducation (que j'aime beaucoup surtout pour les écrits) et les nathan (les bleus et rouges). Et surtout, surtout sur le forum facebook !!!
Merci
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