Me voilà de retour, avec ma
légendaire assiduité et un temps de merde – réchauffement climatique, mon cul.
Pardon Maman. Les pulls, ça me gratte, et conséquemment, ça me rend vulgaire.
Aussi, dans le but d’éviter un
flot de grossièretés, il paraît judicieux de revenir sur les flots de ma
piscine – que c’est joliment dit, n’est-ce pas.
Je vous propose donc un
récapitulatif de ces longs mois d’absence.
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J’ai bronzé (beaucoup).
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J’ai sauvé un lézard et un milliard de coccinelles, de
guêpes et de sauterelles de la noyade.
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Je me suis verni les ongles en rose fluo. Maman a râlé.
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J’ai envoyé des mails (beaucoup) à mon directeur de mémoire,
qui semble m’avoir classée dans les spams, avec ebay et la redoute.
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J’ai dormi dans une bouée géante.
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Au restaurant, Maman et moi avons commandé des crabes farcis
en entrée et des feuilletés à la crevette en plat principal. Comme nous
n’avions plus faim, et que le fait de jeter une crevette aurait été criminel,
nous avons mis les feuilletés restants dans mon sac à main – et nous n’avons
pas honte.
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J’ai trouvé deux tortues. Je leur ai mis du vernis à ongles.
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J’ai mangé des glaces à la poire, au cacao, au yahourt et au
kinder avec mes topines.
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Je me suis baignée dans une eau à 18°C.
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J’ai chopé la crève. Bizarrement.
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J’ai pleurniché 2 mois devant mon sujet de mémoire.
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Au mois de juillet, je suis allée à la plage – la piscine
était vide, j’avais chaud. Deux horribles monstres sans cous – des enfants –
ont envoyé du sable sur ma serviette, je les ai engueulés, les parents m’ont
regardé d’un air offusqué, je les ai toisés avec mépris, j’étais ravie. Poil à
la contraception.
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Je me suis demandé si le carré plongeant m’irait bien.
J’hésite toujours.
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Jean-Pierre Virgule a mangé de la salade.
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Je me suis dit un million de fois « il faut que je
commence mon mémoire » avant de regarder un épisode de House. Bon. Quatre
épisodes de House.
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J’ai rencontré une dame qui vend des produits Chanel à –70%
dans une roulotte, et je me fous complètement des moyens qu’elle a utilisés
pour se les procurer. Voyez vous, à 5 euros le vernis à ongles, ma conscience
civique se voit considérablement amoindrie. A la vue des pleines caisses de
parfum et de maquillage bradés, j’ai compris ce sentiment que Neil Armstrong a
ressenti en marchant sur la Lune : l’extase.
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Je me suis dit un milliard de fois « il faut que je
fasse des abdos », avant de manger un pépito. Bon. Quatre pépitos.
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Je me suis acheté des converses rose malabar, et je n’ai pas
honte.
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J’ai dormi sur un transat.
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Maman a réquisitionné mon butin Chanel : « Je t’ai
donné la vie, tu peux quand même me donner un rouge à lèvres ».
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J’ai nagé 22 mètres sous l’eau. J’ai failli mourir.
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J’ai haï ma collègue de travail – non, vous n’y échapperez
pas, je vais m’en plaindre.
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Leeloo a attaqué un tiroir. Vous ai-je déjà parlé de Leeloo,
mon chat autiste ?
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J’ai du rédiger mon mémoire en deux semaines, parce que
j’avais pleurniché devant pendant deux mois.
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J’ai adopté une couleuvre que j’ai appelée Caroline, Maman a
râlé.
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J’ai dormi sur un matelas pneumatique.
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Mon cousin m’a brossé les dents avec une brosse à chaussures
et du savon de Marseille, et m’a coiffée avec un balais de piscine.
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J’ai trouvé une coccinelle GÉANTE dans ma piscine, mais
personne ne veut me croire.
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J’ai sauvé deux lézards et une souris des griffes de
Jean-Pierre Virgule.
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J’ai adopté un hérisson que j’ai baptisé David Croquette.
Maman a râlé.
- J’AI DOUBLE UNE VOITURE. A 60km/h.
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J’ai nourri des biches.
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Je me suis aperçue qu’on pouvait entendre la mer en écoutant
dans un cannelloni cru. Vous ricanez, mais je suis sûre que vous allez essayer.
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Leeloo a tenté de me manger parce que je ne voulais pas lui
donner de mon sandwich. Leeloo souffre également de boulimie.
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J’ai libéré 3 libellules de toiles d’araignées.
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J’ai nagé avec une grenouille.
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J’ai fait 50 abdos. Par jour. Par semaine. Par mois. Par
trimestre.
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J’ai fait du rodéo sur une baleine gonflable.
Vous pourriez, au vu de mes
activités estivales, penser que je n’ai fait que dormir, flotter, manger,
geindre, glousser et secourir des bébètes.
Bien qu’il y ait une certaine part
de vérité dans cette appréciation, elle en demeure néanmoins réductrice.
Car, durant ces quatre mois, j’ai
longuement médité. Je me suis penchée à la fois sur la définition du bonheur,
et sur mon projet professionnel. Et ces deux axes de pensée ont convergé en un
mot :
COCOTIER.
(Si, c’est un projet
professionnel).
Cela m’a également inspiré une fresque
prophétique.
Sur cette fresque, sauras-tu
retrouver :
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Leeloo, le chat autiste.
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Jean Pierre Virgule.
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Maman (qui râle).
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Moi-même.
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Mon cannelloni.
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Mon bungalow de vente CHANELtout à fait légal.
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Ma coccinelle géante.
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Caroline.
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Les tortues arborant une french manucure.
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35°C.
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La souris rescapée.
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Grugru, ma collègue de travail.
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Ma grenouille.
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Ma glace poire-cacao-yahourt-kinder-chantilly.
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Le lézard sauvé de la noyade et les deux autres des griffes
de Jean Pierre Virgule.
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Les biches et le bichon.
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Le soleil.
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Ma bouée multicolore.
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David Croquette.
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Mon mémoire.
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Le cocotier.
Le gagnant remportera un cannelloni magique.