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Une épave sous le parking

Publié le 19 août 2012 par Nuage1962

Quand on creuse pour aménager un bâtiment ou ici un stationnement, il peut arriver qu’on tombe sur quelque chose insolite du temps passé …
En effet, une épave fut trouver lors de l’aménagement d’un stationnement souterrain ce qui a sûrement fait plaisir aux archéologues et le malheur aux entrepreneurs
Nuage

Une épave sous le parking

Une épave sous le parking

Fouilles INRAP du Pré aux Pêcheurs – Antibes crédit photo : Rémi Bénali

La construction d’un parking souterrain révèle parfois des choses étonnantes. En inspectant un site de travaux, à Antibes, des archéologues de l’Inrap ont mis au  jour une épave romain

Fin juillet, une équipe de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) a officialisé la découverte d’une épave romaine sur le site de construction d’un parking sousterrain à Antibes. L’épave est couchée sur le flanc, dans un terrain ensablé situé sous le niveau marin antique. L’humidité du site a favorisé sa bonne conservation.

Les vestiges se composent d’une quille et de plusieurs planches de revêtement de la coque. Ils remonteraient au IIe ou au IIIe siècle, suggèrent les caractéristiques architecturales. Les céramiques (amphores, vaisselle) récoltées permettent de classer le navire comme voilier de commerce de la Méditerranée occidentale.

Si les raisons du naufrage restent inconnues, plusieurs hypothèses sont étudiées. Le bateau aurait pu être coulé pour servir de fondation pour un pont, ou tout simplement laissé à l’abandon.

Les équipes d’Arc-Nucléart (programme de conservation du patrimoine culturel) s’occupent de démonter l’épave de son lit sablonneux. Une première étape de traitement sera ensuite opérée à Grenoble, afin d’empêcher la dégradation des pièces. La technique : imprégner le bois en le faisant tremper dans des bassines d’eau mélangée à une résine qui colmatera les failles du bois. Au bout d’un an, les pièces seront sorties de l’eau puis congelées, avant de faire s’évaporer la glace. Cette technique particulière de lyophilisation permet de renforcer le bois imprégné de résine sans qu’il ne se déforme.

Une fois traitée, la structure sera reconduite à Antibes, où elle sera exposée fin 2014 dans un ancien immeuble réaménagé en centre culturel. Pour le moment, la mairie n’a pas encore décidé de la manière dont elle présentera le navire.

Sylvia Guirand

À lire aussi : Les trésors d’une épave antique, sur la barge découverte dans le Rhône, à Arles, ainsi que notre numéro de février 2012

http://www.nationalgeographic.fr/



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