Arrivée sur le site

Publié le 19 août 2012 par Gilles Poirier

Ecrire un blog sur ce site au Kazakhstan est mission impossible pour les raisons que je développerai plus tard, donc ne vous étonnez pas si je ne l’alimenta pas souvent. Si j’y arrive aujourd’hui, c’est que j’ai réussi à dégoter une clef 3G qui me permet d’ouvrir les sites à la vitesse de l’escargot, le faignant pas le pressé.Mon voyage a commencé mardi dernier à 4h du matin pour aller à l’aéroport de Bordeaux et prendre le vol de 6h pour Amsterdam avec une correspondance pour Almaty 7h après mon arrivée à Amsterdam. L’arrivée à 2h du matin Almaty qui est complètement à l’est du pays, à la frontière avec le Kirzirgstan. Le temps de faire le visa, de récupérer les bagages, acheter une carte sim pour mon téléphone, négocier ferme avec le taxi qui voulait m’arnaquer, me voici à l’hôtel à 3h du mat pour une courte nuit. Petite balade dans Almaty pour voir la splendide cathédrale puis retour à l’aéroport pour prendre le vol de 20h pour Atyrau, qui est complètement à l’ouest du pays. Arrivée au camp à minuit le mercredi soir. Le camp ne dispose pas de connexion internet et donc pendant une semaine, je n’ai pas pu écrire le moindre article. Sur le site, on se partage un ordinateur pour 4 et comme on est la plupart du temps sur le terrain, à part les mails du boulot on n’a le temps de rien lire. De toute façon, tous les sites comme facebook ou le blog sont bloqués par le client et on n’arrive qu’à voir ses mails, la page de 20 minutes et le site d’air France. Tout le reste, c’est NIET. Sur le site gigantesque, pas de toilettes, faut se retenir. De toute façon, avec la chaleur, on a beau boire des litres d’eau, on ne pisse pas, tout part par la transpiration, surtout qu’on nous oblige à garder les vêtements à manches longues fermées. Le climat ici, c’est 5 mois à +40°C, 5 mois à -40°C et 1 mois entre chaque période ou l’on bascule entre ces deux températures avec pour accompagner ce changement des nuages très très denses de moustiques. Donc nous sommes encore pour 1 ou 2 mois dans la période chaude mais les moustiques commencent à arriver.Le camp est lui composé d’un camp principal ou il y a la cantine et les facilités et ou nous ne sommes pas logés et de camps satellites disposés autour et réservés aux sous-traitants. Le camp principal est en dur mais les satellites sont des containers aménagés au milieu de la steppe, ce désert d’herbe sèche et de terre sablonneuse. Au camp principal, pas grand chose, pas de piscine, très peu d’activités récréatives mais tout de même un bar ou l’on peu boire une bière en sortant du travail.Pour nous rendre à la cantine pour le petit déjeuner, on prend un bus, puis on en prend un autre pour aller sur le site. On a un badge et chaque mouvement que l’on fait, on est badgé par les gens de la sécurité qui se postent à des check-points, montent dans le bus et badgent tout le monde avec leurs lecteurs portables. Entre le camp et le site on badge 4 fois. Pareil au retour. En plus de badge, on doit signer un registre dans chaque salle ou l’on rentre et enregistrer son PC. Le site est immense, car il est composé d’une ile artificielle en mer Caspienne, de plusieurs plateformes et d’un centre de retraitement à terre (ou nous travaillons) qui fait bien 3km de long sur 2 de large. De là, le pétrole extrait en mer est traité et raffiné et l’on sépare le gaz propre des mélanges soufrés pour revendre tout ce qui est revendable (gaz et pétrole). Mais ce site a déjà au moins 5 ans d’âge et les machines sont restés ici très longtemps avant que le client commence la mise en service. Nous avons ici 12 compresseurs à démarrer avec tous les problèmes du à la mauvaise préservation qui fait que nous risquons d’être ici un moment, mais en rotation d’un mois car le visa ne dure que 30 jours et pas plus de 2 rotations par personne et par an car le Kazakhstan bloque à 2 visas par an maximum.