Il n'était pas rare, jusqu'à il y a quelques années, de
rencontrer des anciens de l'émigration russe portant cet insigne
de Gallipoli (appelé aujourd'hui
Gelibolu, en Turquie). Créé par le général russe Wrangel en 1921, il était
délivré aux membres de l'armée Blanche ayant séjourné dans cette ville du
détroit des dardanelles.
Récemment, il a été décidé de rénover le cimetière russe de Gallipoli
(«la belle ville» — en grec) et réédifier le monument aux soldats russes élevé
en 1920 et détruit dans les années 1950.
Repère historique. En 1920, près de 150 000 Russes avaient dû
quitté leur patrie à bord de 126 navires. La plupart étaient des officiers et
des soldats de l'armée de Wrangel. Le 1er Corps d'armée — le plus nombreux —
s'était installé dans les environs de Gallipoli dans des baraques à demi
détruites ou dans des tentes. Comme il n'y avait pas de médicaments près de 250
personnes sont mortes de maladies contagieuses ou des suites de blessures. Les
derniers «Gallipoliens» quittèrent la Turquie en mai 1923. En tout, c'est près
de 350 personnes qui y sont décédées. (source)
Le diocèse de Genève de l'ÉORHF lance un appel
aux anciens de Gallipoli et à leurs descendants afin qu'un maximum de personnes
participe à la bénédiction du mémorial prévue pour les 16—18 mai 2008.
La vidéo montre la pose de la première pierre de ce mémorial. On y voit
l'évêque Michel du diocèse de Genève de l'ÉORHF.
Lire aussi, en russe, l'exposé de A. A. Petrov sur « l'armée russe à l'étranger
dans les années 1920-1924 » : www.bfrz.ru/news/rovs_sait/petrov.htm