Magazine Journal intime

[rentrée littéraire] avez-vous l'adresse du paradis ? roman de françois bott

Publié le 20 août 2012 par Tilly

le cherche midi, août 2012, 114 pages, 12 euros 90 Chroniques de la rentrée littéraire

en quatrième de couverture : Robert et René Maupas, Rose, Juliette, Jim Anderson, Lady Brett, Gatsby, Cécile et même les silhouettes de passage, comme la mascotte ou Léon Morand... Tous les personnages de ce roman montrent l'existence comme un grand jeu de cache-cache entre divers destins qui finiront par se recouper, se rejoindre, avec une impression de « déjà vu », illustrant ainsi la phrase de Paul Éluard : « Le hasard n'existe pas. Il n'y a que des rendez-vous. » Et comme si l'amour, les sempiternelles raisons du coeur étaient le seul rempart, si précaire, si fragile, contre le naufrage, la défaite de toute vie. Tout cela sur fond de rumeurs, de bruit, de fureur : les tourments et le tumulte de l'histoire, servis par un style majestueux et un humour à fleur de mots. -- François Bott a longtemps dirigé Le Monde des livres. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, parmi lesquels des romans et des essais littéraires, notamment La Demoiselle des Lumières (Gallimard, 1997), Sur la planète des sentiments (le cherche midi, 1998), Radiguet, l’enfant avec une canne (Folio, 2003), Femmes extrêmes (le cherche midi, 2003) et Femmes de plaisir (le cherche midi, 2007).
Un roman choral sur (moins de) 150 pages ! Je me suis vue rédiger cette note de lecture en deux temps trois mouvements... fingers in the nose.
Eh bien pas du tout. J'ai vite rendu mes armes de chroniqueuse amateur devant le savoir-faire élégant et narquois d'un écrivain chevronné que je ne connaissais que par ouïe-lire. J'ai mis plusieurs jours après avoir lu le roman que m'avait confié Abeline Majorel, avant de finalement le relire ce matin pour pouvoir aligner ces quelques lignes.

On (François Bott) ne donne pas à son lecteur le plaisir de se perdre puis de se retrouver dans l'entrelacs des histoires parallèles de nombreux personnages sans un minutieux travail de composition, décomposition, recomposition qui donne le vertige quand on y pense du point de vue de l'auteur. Alors tant mieux si le bonheur de lire Avez-vous l'adresse du paradis ? résiste à l'analyse et à la classification dans un genre littéraire à la mode. Il faut se laisser prendre au charme de la narration, de l'érudition, et à l'humour - qui va du léger au féroce - des références politiques, culturelles, ou personnelles. On oublie, en lisant, la virtuosité et la technique de l'écrivain, qui sont pourtant fascinantes ! Reste l'impression d'une grande facilité...


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