Si on suit (et croit) les promesses du président F.H, le cumul des mandats va entrer assez prochainement dans une zone de turbulences. La France va enfin, peut être devenir un semblant de vraie démocratie. Pour l’instant, ho ! Belle spécificité française, le cumul c’est 80% de nos représentants qui ont au moins 2 mandats ; la Suède 2ème de ce classement tourne à 50%, le reste des pays Européens entre 10 et 20%... Comme vous le lisez, yaura du taffe sur la plancha !
Mais… Au pays de Descartes, Balavoine et des Shadocks, lorsqu’une belle idée peut améliorer les choses, déjà en amont, les têtes pensantes des : ENA, Science Po et autres usines à crane d’œuf concoctent des solutions qui permettront à ce que… RIEN, mais RIEN ne change. Sommes très-très fort à ce sport.
Qu’est ce une Suppléances croisée ?
Ben, un politique refile à un de ses potes un de ses mandats, et son pote en retour lui refile un de ses mandats… C’est donnant-donnant, gagnant-gagnant à tous les coups ; faut juste jouer entre les gouttes des mandats locaux et nationaux.
Vous avez besoin d’un exemple concret avec des noms bande de canailloux !
Aurélie Filippetti ministre de la culture avait choisie comme suppléant député un maire/conseiller général de Moselle, Gérard Terrier. Comme Aurélie devenue ministre dut laisser son siège de député à Terrier, et bien, lui, qui avait choisie Filippetti comme suppléante au conseil général, lui refile son siège… C’est pas mal non ?
Le truc : IL faut avoir un peu de jugeote au moment des élections. N’importe quel politicien se présentant à des élections se doit de choisir un suppléant au cas où (mort, maladie, prison, bagne, devenir membre du gouvernement). Parfois le suppléant n’est même pas mentionné sur les affiches ; mais lorsqu’il s’agit d’un baron local ou d’une figure nationale, alors là, faut user l’image jusqu’à la corde. C’est le cas de Terrier, qui a été très certainement élu conseiller général grâce à la présence d’Aurélie sur sa liste ; et ça permet à cette chère carriériste, elle, de garder une implantation locale….
En fait tous ces malins de gauche, droite – toutes, font un peu comme dans les conseils d’administrations du CAC40. Une fois, je suis président, une autre fois vice président et une autre fois simple membre… Ce qui est sûr c’est qu’il y aura toujours des jetons de présence ; que ça paye et ça paiera.
La valse des chaises, chaisières, chaiseux et des chassieux
Selon le Canard Enchainé sur sa page 2 (08/08/2012), dans un court article « petits services entre camarades », il y aurait plusieurs centaines de postes à libérer, récupérer, échanger… Bref, la foire farfouille, la foire aux pin’s, la foire aux des putés, le grand cafarburnum.
207 des 297 députés de goche et 94 sénateurs sur 129 de la même couleur sont des cumulards.
Donc, au lieu de gouverner, de gérer le bordel laissé par la droite, et ben, nos hommes et femmes qui doivent remettre ce pays sur les rails, vont dérailler à donf pour récupérer : postes, nominations, voitures de fonction, bureaux, appartements, salaires, retraites, prébendes, honneurs et boites de cassoulet… Vous en voulez encore ?
Juste afin de vous donner une idée du binzzz.
Voici le menu : ci-dessous, tous les postes que peut occuper (après élections tout de même) ou après « SUPPLEANCE » nos chers édiles républicains.
Mandats locaux
Maire - Adjoint au maire - Conseiller municipal
Président de conseil général - Vice président de conseil général - Conseiller général
Président du conseil régional - Vice président de conseil régional - Conseiller régional
Président d’agglomération ou d’intercommunalité - Vive président - Conseiller
Mandats nationaux
Député - (sans compter les présidences de commission et vice présidences)
Sénateur - Idem
Ministre – 1er ministre
Dire qu’il y a au bas mot 4 millions de chômeurs, et qu’ici, au dessus, tellement de postes à pouvoir…. Mais pas pour ta gueule mon gars, t’es pas du cénacle, tu slingles !
Bon… J’vais finir par Voltaire histoire d’avoir l’air cucultivé : « C'est n'être bon à rien de n'être bon qu'à soi. »
(Mélanges, Sur la vraie Vertu)
Georges Zeter/aout 2012
Merci le Canard