J’habite provisoirement une région de moyenne montagne où le vert en tant que couleur domine. Ce ne serait pas le cas si un astucieux réseau d’irrigation n’avait pas été mis en place au Moyen-âge. Ce réseau de canaux a été remplacé depuis une quinzaine d’années par un réseau de tuyaux et de pompes ce qui permet d’arroser par aspersion plus efficacement qu’en inondant le champ ou la prairie. L’eau commence à manquer car il n’a guère plu ni neigé cette année mais dans les forêts, l’herbe sous les mélèzes est encore verte. Tous ces verts sont difficiles à peindre même s’ils s’échelonnent du jaune paille au noir profond en passant par des verts jaunes, des verts bleus, des marrons et des violets. C’est plus facile en octobre novembre, quand les mélèzes se parent de couleurs flamboyantes, dans des tons orange, jaune, rouille, violet, brun… J’ai pour m’aider à peindre les tons de vert le livre de Jeanne DOBIE « faire chanter la couleur, aquarelle, huile, acrylique » (Editions Bordas 1992) et toutes les explications sur les verts (pp. 24 à 29), mais qu’il m’est difficile de mettre en œuvre n’ayant pratiquement aucun des pigments préconisés.
Voici quelques aquarelles peintes sur le motif en juillet et en août à Bramousse, Montbardon, Risoul, petites communes ou hameaux des Hautes-Alpes, représentant la route qui mène au gîte de Bramousse, les prés après les foins à Montbardon et les nouvelles bottes de foin à Risoul, les bois, chemins de bramousse et Risoul, la vallée de la Durance au niveau de Montdauphin…