N°8 / "La prépa, c'est l'enfer" : mythe ou réalité ?
Publié le 26 août 2012 par Edwilliamson
Trop de pression, trop de travail, pas de vie sociale. Les clichés qui assaillissent les prépas font éclater de nombreux débats. Néanmoins, je trouve un sérieux problème à cela : ces rumeurs proviennent trop souvent de personnes EXTERIEURES à la prépa. Ils pensent saisir ce qui se passe dans la tête des étudiants en fonction de l'opinion qu'ils se font des prépas, et critiquent un système dans lequel ils n'ont pas forcément mis les pieds : "survivre à l'enfer des prépas", "la pression en prépa" ; il suffit de taper deux ou trois mots clés dans un moteur de recherche pour trouver des milliers d'articles qui traitent de la question. Aujourd'hui, avec le recul de l'expérience, je vais partager avec vous mon opinion. "La prépa, c'est l'enfer !" Objection, votre honneur ! Avec votre permission, je vais monter à la barre défendre la cause de la prépa. "Le meilleur de soi-même". C'est ce que toute prépa veut trouver en chaque étudiant. Le pousser dans ses retranchements pour qu'il atteigne son plus haut niveau. Et pour cela, les moyens ne sont pas rares : la compétition, la charge considérable de travail, l'emploi du temps chargé, les khôlles et DS... Pour moi, le but en prépa, c'est de dépasser tout ça. Il faut savoir se détacher des notes, accepter des défaites, prendre les victoires pour ce qu'elles sont, non pas subir mais s'adapter à un emploi du temps ultra-chargé, et, finalement, se concentrer sur une seule chose : apprendre. Oui, on est en prépa pour apprendre, beaucoup, constamment, et ce pour atteindre le summum de nos capacités. Je vous le demande, à vous qui voyez la prépa comme une prison : quand est-ce que se donner au maximum pour acquérir des compétences intellectuelles est devenu un enfer ? Quand est-ce qu'apprendre est devenu une punition ? Presque tous les étudiants qui ont fait une prépa en gardent d'excellents souvenir. Garde-t-on de bons souvenirs de l'enfer ? Les CPGE sont des lieux uniques où l'on nous apprend à apprendre. C'est une voie d'accès (parmi d'autres) à l'épanouissement intellectuel. C'est à l'étudiant, s'il veut réussir, d'être capable de dépasser la simple surcharge de la prépa, de l'accepter et de se l'approprier, pour pouvoir en profiter. Je n'ajouterai qu'une phrase, pour clore ce sujet : la prépa, c'est d'enfer ! ;) [Certaines accusations sont à relativiser, c'est une généralisation qui peut parfois être discréditante, mais nécessaire pour le fond de cet article]