Ce poème est triste, je sais ! Mais c’est ceux que je préfère sans pour autant être moi-même en détresse émotionnelle. C’est peut-être un moyen pour moi de rester positive le fait d’écrire des poèmes sombres .. comme couché sur papier au lieu de les vivre
Nuage
Ne me dis pas
De cette vie, ne me dis pas
Quand dois-je passer à trépas
Mais lorsque la sève du corps
Fuit sans aucun bride ni mors
Le corps à son dernier soupir
Oubli tous ses désirs fervents
Ma place demeurera vide
Parmi la foule si aride
Offrant une scène aux remords
Sur l’inanité des efforts
Quand la voile brisant le zéphyr
Pourquoi aller à contrevent ?
Et tu penses que mon passeport
Corrigerait en bien mon sort
Où qu’un simple séjour peut-être
Ouvrira grandes les fenêtres
Ne me dis pas d’être patient
Et puis, que vienne mon destin
Tu ne peux compter les étoiles
Sans que cette vie se dévoile
Puis le ciel s’ouvrira aux anges
Psalmodiant quelques airs étranges
L’iris de tes yeux est méfiant
À la lueur de ton écrin
Non, ne me parle plus des rêves
Mon envie est que tout s’achève
Car comment renaître des cendres
Et laisser après les méandres
Va-t-en, laisse moi regretter
Avant que ma nostalgie sombre
J ai greloté sous mes décombre
Pour me consoler de mon ombre
Il s’est plié pour me couver
De mon fiel, il s’est abreuvé
Alors, laisse moi vivoter
Tout au fond des noires pénombres
Rachel Hubert (Nuage) Saïd
1 Décembre 2004