Assad et Poutine
Derrière les plis de l’actualité, les non-dits, l’escroquerie intellectuelle et médiatique, la ruse et le mensonge, de cet impérialisme meurtrier, accompagné toujours d’un discours humanitaire, qui est entrain de vouloir rééditer ses exploits passés, il faut dire non. Mais, derrière cette façade triturée du bien se cache en fait, le bruit et la fureur. Le refus permanent de tendre la main, le diktat, la violence et le perpétuel logos morbide et mortifère.
Il n’est pas utile de revenir ici sur les exploits de prêcheurs de haine qui s’habillent d’oripeaux élogieux pour semer la misère, la détresse et la mort. Comment un Américain peut-il, aujourd’hui, parler d’humanitaire avec les exploits de son pays à Hiroshima et Nagazaki(Japon), au Vietnam, en Irak ou en Afghanistan, pour ne citer que ceux-là ? Avec un tel parcours jonché de macchabées, il serait plus intelligent de se taire sur le dossier syrien et rechercher la paix au lieu d’attiser les tensions en mettant de l’huile sur le feu.
Dans son dernier démiurge, qu’il veut sain et moral, le président russe Vladimir Poutine dit, « stop ». Au mensonge, à la falsification, au diktat, à la haine. Pour ceux qui doutent encore du complot ourdi par de nombreux pays contre la Syrie, la Russie propose un plan de sortie de crise que ceux qui aiment véritablement la Syrie ne peuvent refuser. Le Gouvernement syrien lui-même se dit prêt à discuter « sans conditions ». Or dans le bruit et la fureur occidentale, on n’entend que le sempiternel refrain maladif « Assad doit partir ».
A défaut de se prendre pour Nostradamus pour savoir que ce départ de Bachar Al-Assad est la solution à tout, pour qui se prennent ceux qui l’exigent ? Dieu ? De quel droit, nous souhaitons le savoir, Barack Obama, François Hollande, David Cameron, les Turcs et les « démocraties » du Golfe disposent-ils pour exiger un changement dans un pays souverain tiers ? Faut-il changer le droit international pour les beaux yeux de ces hommes et ces femmes ? Ce serait inique, quoique, la Libye a été le laboratoire, la zone d’expérimentation, de la raison du plus fort qui échappe à tout contrôle.
Furieux et désabusés après cet épisode qui a vu des personnes, sous prétexte de protéger des civils, sont allés détruire un pays, la Chine et la Russie refusent désormais de se faire à nouveau entuber. La Libye qui était l’un des pays les plus sûrs d’Afrique et le plus riche, est aujourd’hui à la remorque. Plus dangereux et vivant désormais de l’aide internationale. Hier, le ministre de l’Intérieur a déposé le stylo, pour s’opposer à ceux qui refusent de déposer les armes. Ici, désormais, ce sont les bandes armées qui font la loi, d’où, les élections et l’instauration d’une démocratie d’exclusion en sont le résultat. Faut-il parler du Mali ? Visiblement, les Occidentaux préfèrent avoir la même situation en Syrie.
Poutine est conscient que la bête immonde rôde et ne laissera pas un seul espace, une seule erreur, pour passer à l’acte. Il réitère son soutien à la Syrie, expliquant le sens des 3 vétos russes, que semble ne pas vouloir admettre les ennemis de la Syrie. Une façon simple, et avec grande conviction, de dire à ceux qui sont entrain de déstabiliser la Syrie que leurs actions unilatérales sont vouées à l’échec…
Dans le texte, s’adressant à ceux qui ne veulent pas entendre raison sur la situation et la position russe, il a dit ceci :
« Il faut que tout le monde prenne en considération sans sous-évaluer cette équation de la réaction russe qui peut aller plus loin que l’on n’imagine. L’utilisation du droit de veto à trois fois consécutives au Conseil de sécurité est, en définitive, un message clair pour tous. »
C’est dit !