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Daniel Kragh-Jacobsen, l’anti-héros

Publié le 02 juillet 2012 par Blended @blendedph

Son clip, Parix, a fait le tour de la toile. Et le film est plutôt une bonne porte d’entrée pour le monde de Daniel Kragh-Jacobsen. Enfant, le réalisateur danois n’était pas, de toute évidence, le joyeux luron que tout le monde aime. On l’imagine plus facilement marginal taciturne au fond de la classe. En tout cas, c’est le genre de personnages qu’il se plait à décrire. Les yeux dans les yeux.

Daniel Kragh-Jacobsen aime les secrets et les ambiances pesantes. Il les aime bien ancrés dans la réalité, dans le quotidien. Son film pour BMW, par exemple, est un ovni lynchéen.

Ses œuvres personnelles sont bouleversantes de pudeur. Quand la douleur ne se dit pas. Chez Daniel Kragh-Jacobsen les émotions ne s’expriment pas, elles se vivent, elles deviennent des actes discrets et non des déclarations enflammées. The Song est un petit bijou de description du schéma familial vu par l’enfant.

Finalement, le Danois est parfaitement dans son époque avec sa prédilection pour les anti-héros. Ces personnages contemplatifs, un peu poète, mais surtout totalement passifs. On y ressent une crainte du monde extérieure, une protection par la discrétion.

Daniel Kragh-Jacobsen, l’anti-héros

Daniel Kragh-Jacobsen, l’anti-héros

Daniel Kragh-Jacobsen, l’anti-héros


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