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Cannes 2012 # Michael Haneke

Publié le 28 mai 2012 par Blended @blendedph


70 ans et toujours cette gueule à être devant la caméra plutôt que derrière. Si Michael Haneke avait été acteur, il serait certainement abonné aux rôles de psychanalystes, de profs de philo ou de grands-pères attentionnés. Avec un peu de chance, un ou deux réalisateurs particulièrement attentifs lui auraient offert des personnages pervers après avoir remarqué cette lueur dans son regard. Une lueur glaciale derrière l’humanité. A l’image de ses films.

Le tapis rouge et Haneke se connaissent bien. Dès sa première venue en 1997 avec Funny Games, la Croisette ne parlait que ce film malsain, à la froideur clinique, où le corps des spectateurs cherchaient à quitter la salle pendant que leurs yeux ne pouvaient lâcher l’écran.
La suite, c’est une histoire comme tous les réalisateurs en rêve.
Prix du Jury pour La Pianiste en 2001 (plus un double prix d’interprétation pour Isabelle Huppert et Benoît Magimel), prix de la mise en scène en 2005 avec Caché et bien sur la Palme d’Or en 2009 pour Le Ruban Blanc (remise par la présidente, Isabelle Huppert).


Michael Haneke revient avec un film au titre aussi simple que trompeur : Amour. Un couple de professeur de musique à la retraite doit faire face à l’accident qui frappe l’un d’eux. L’amour d’une vie, qui semblait inébranlable, va alors vaciller. A nouveau, le maître autrichien ne nous laisse aucune chance. Aussi loin que l’homme veuille cacher ses tares, elles sont toujours là, prêtes à s’imposer sous la couche d’humanité. Comme cette lueur discrète dans les yeux d’Haneke. Pour son dernier film, le réalisateur réunit un casting de choix. Outre l’habituelle Isabelle Huppert, on retrouve Jean-Louis Trintignant (absent des écrans depuis 2003 et Janis et John) et Emmanuelle Riva, inoubliable dans Hiroshima mon amour de Resnais.

Cannes 2012 # Michael Haneke


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