Si vous cherchez un bon resto, une fête sympa ou des bons plans pour rentrer en soirée sur la terrasse du Martinez, vous pouvez demander à Ken Loach. Le Britannique est à Cannes pour la 17ème fois. Il y vient depuis 1970. C’est dire s’il y a ses habitudes. Evidemment, en autant de venues, le réalisateur a réussi à glaner quelques prix. Deux Prix du Jury en 1990 et 1993 pour, respectivement, Secret Défense et Raining Stones ainsi qu’une Palme d’Or pour Le Vent se Lève en 2006.
Ken Loach, c’est le réalisateur social grand public. Celui qui nous parle de la misère et du mal de vivre sous le ciel plombé de Grande Bretagne. Un engagement qui dépasse le cadre cinématographique puisqu’il a été élu au conseil national du parti d’extrême gauche, Respect, en novembre 2004. En France, il apporte son soutien officiel en 1995 à Arlette Laguiller, à Olivier Besancenot en 2007 et à Philippe Poutou en 2012. L’université d’Oxford lui a d’ailleurs attribué le titre honorifique de docteur de loi civile en 2005. Deux ans plus tôt, c’est l’université de Birmingham qui lui offrait un doctorat honoris causa de lettres. Ken Loach est aussi actionnaire et supporter du club de foot de Bath. C’est dire s’il est un homme du peuple, un vrai. Au point de mettre tous ses films en visionnage gratuit sur YouTube… sauf en France bien sur, pour des raisons de droits d’auteurs.
La Part des Anges est un film qui s’annonce plus léger que ses précédents, très attendu après le décevant Route Irish. L’histoire de Robbie, père de famille condamné à du travail d’intérêt général après un petit larcin. Son éducateur va l’initier au plaisir du whisky. Au point de devenir, non pas alcoolique, mais un dégustateur reconnu. Un nouveau sacre de Loach, une renaissance, simplement un bon film ? Réponse dimanche.