Une charmante petite surprise que j'allais voir sans grande illusion mais avec plaisir et qui m'a prise à contre-pied pendant 2 heures ou comment raconter une bluette sans que cela ne soit une bluette !
Une espèce de syndrome de Peter Pan à l'envers subi par un jeune couple bien implanté dans sa vie d'adulte et à qui tout devrait réussir mais qui, sur le point de se marier, voit tous ses projets se télescoper, se retarder, tomber à l'eau.
A cela, on peut ajouter qu'à la réflexion le film n'est pas complètement gratuit et nous accorde quelques pistes de réflexion sur le couple, sa construction, ses écueils... En effet, contrairement à la tradition, l'histoire ne nous raconte pas comment deux êtres humains que tout oppose finiront par triompher de la dure réalité de la vie mais plutôt comment la vie peut tendre des pièges même aux personnes qui semblent les plus aptes à s'en sortir car tout les réunit.
On pourrait résumé aussi ça par : " ce n'est pas l'histoire d'une grenouille que la princesse transforme en prince d'un simple baiser d'amour mais l'histoire d'un prince et d'une princesse dont l'amour va transformer l'un d'eux en grenouille."
Ca grince, ça sourit, ça émeut... et, forcément, ça bascule dans l'univers décalé du réalisateur qui nous offre un savant mélange loufoque et tendre (n'oublions pas que Jason Segel est l'un des protagonistes de " How I met your mother" et qu'on sentirait un petit air de famille dans les coins !), sans jamais virer au vulgaire et en évitant la grosse farce (ou presque !) parce qu'attention, le film n'est pas non plus un chef d'oeuvre...
Quelques longueurs auraient pu être évitées, quelques digressions également mais le résultat reste plaisant et ne noie pas cette énième comédie dans le flot sans fond qui se déverse chaque année sur nous depuis " Quand Harry rencontre Sally" !
Les clichés de la comédie romantique sont bien tous répertoriés mais beaucoup sont volontairement traités différemment et surprennent agréablement en avivant l'intérêt d'un film qui, au final, aurait pu se révéler d'un ennui mortel avec un mauvais sentiment de déjà-vu-et-revu...
J'aime Emily Blunt que j'avais découverte dans " L'agence" avec Matt Damon et, là encore, elle ne m'a pas déçue. Son charme discret, un soupçon british, qui accentue encore le petit air décalé du film face à Jason Segel qui excelle dans ce type de cinéma.
En conclusion : c'est l'été, vous pouvez y aller !
A bientôt !
La Papote