Kiki Valls
Je ne fais pas de politique - comme la plupart des Français - et il m'arrive aussi bien de voter à gauche qu'à droite. Pas à l'extrême gauche, faut quand même pas déconner, merde !
Je ne sais s'il s'agit d'une coïncidence mais j'ai toujours désigné le bon candidat. Et ce, à un tel point que la pauvre Germaine, admirative, me surnommait "Opinion way of life". J'en suis encore rempli d'émotion.En 2007 j'avais voté Sarkozy afin qu'il remette de l'ordre dans le pays mais aussi pour célébrer les valeurs du travail dignes de l'époque bénie de feu Pompidou. J'avais vite compris combien il nous avait embrumé : à la fin de son mandat, quand il rencontrait des citoyens ordinaires, il fallait qu'il se vante systématiquement de la beauté de son mannequin d'épouse et de sa proximité avec les maîtres du monde. Ce président se l'est toujours joué héros de sitcom comme s'il avait souffert d'un grave complexe d'infériorité.Ce type avait 15 ans d'âge mental, une absence totale de recul sur lui-même et une maturité d'adolescent à peine pubère. Je l'ai zappé en 2012. Peut-être qu'en 2017, il aura mûri et sera devenu adulte.J'ai voté Hollande. Un socialiste. Ce que j'aime chez les socialos, c'est qu'ils font une campagne tonitruante à gauche puis sitôt au pouvoir procèdent à des mesures de droite. Leur problème est qu'ils finissent par mécontenter les gens de droite qui ne les aimeront jamais et se mettent à dos leur propre électorat qui réclame des réformes de gauche. Du coup, ils finissent presque toujours en caleçon pour 15 ans minimum. Le pire est qu'ils s'étonnent !
La solitude et le veuvage me pesant, lors de chaque repas, j'ai pris l'habitude d'installer l'assiette de mon bouledogue à la place de celle de Germaine. Puis avec KikiValls nous regardons TF1 ou France 2. Kiki préfère Pujadas et moi Chazal...En fait les seuls ministres que j'ai adoré sous le précédent quinquennat et celui-ci, sont ceux de l'Intérieur car ils maintiennent une fermeté de bon aloi nécessaire à leur fonction. Valls m' a particulièrement surpris. En bien. En très bien même.Catholique pratiquant, j'ai suivi à la lettre les oraisons du prêtre de ma paroisse. Ce dernier réclamait à ses ouailles une solidarité charitable pour les pauvres.Sous Brice Hortefeux, j'avais adopté un petit Afghan qui s'est enfui comme un ingrat, pendant le règne de Claude Guéant, j'ai accueilli un enfant pakistanais dont je n'ai plus entendu parler du jour où je l'ai mis à la porte.
Chers ami(e)s, si vous faites le bien ne vous attendez pas à de la reconnaissance ou à un quelconque retour ! Seules les bêtes vous rendent ce que vous leur donnez. Un chien comme KikiValls ne vous abandonnera jamais, lui !Je viens de faire l'acquisition d'un jeune Rom : il couche et mange sur l'ancienne paillasse de Kiki. Il a l'air poli et sourit beaucoup. Ceci dit, KikiValls et moi sommes extrêmement vigilants quant à la bonne éducation et au respect des valeurs par le gamin. À la moindre incartade, nous serons intransigeants : l'expulsion plane sur sa tête à la moindre bêtise !
Il est un fait qui me choque terriblement : il faudrait d'ailleurs en glisser deux mots à messieurs Leclerc et Carrefour.Comment se fait-il qu'on trouve dans les supermarchés des croquettes pour chats ou chiens mais aucun aliment pour les Roms et les pauvres en mini portions comme Unilever le propose ?
Avant-hier, j'ai rencontré madame Lucette. Elle m'a bien fait plaisir en avouant qu'un homme dévoué, généreux et bon comme moi faisait honneur à la gauche sociale.
Oui, je suis fier d'être socialiste.
Ami(e)s, vous ne le croirez peut-être pas mais j'ai écrasé une larme et KikiValls a jappé d'émotion !
Jusqu'où va se nicher la sensiblerie, tout de même...