Magazine Journal intime

Brosse à dents - Sablier deuxième

Publié le 26 mars 2008 par Stella

Comme hier, bien que je sois complètement perdue dans les dates de publication et d’amorce , c’est un vrai plaisir que de jouer à écrire.

Il faut que je vous raconte… C’est une drôle d’histoire en fait, une histoire de brosses à dents ! Dingue !! En fait tout a commencé alors que j’étais chez B. toute la semaine dernière. Nous avions bien senti que quelque chose se tramait dans la salle de bain, et puis il fallait se rendre à l’évidence, il y avait des signes avant-coureurs qui ne trompent pas…

J’avais remarqué que l’étagère des produits de beauté était moins encombrée. Au fil du temps, elle s’était allégée et, depuis quelques jours, il était devenu évident que l’on avait la place de poser au moins deux ou trois flacons supplémentaires. Un nouveau porte-serviettes était venu agrémenter le mur du fond, comme si les vieilles patères près de la porte étaient désormais insuffisantes. Le pèse-personne, toujours bien en évidence près de la baignoire, pour rappeler à sa propriétaire ses obligations en matière de régulation de la consommation de bonbons, avait été relégué derrière le lavabo. Bref, on pouvait désormais être deux dans la salle de bain sans se gêner outre mesure.

 Plus de vêtements jetés pêle-mêle sur la chaise paillée, plus d’expositions de chaussures – surtout le matin – successivement essayées et empilées en vrac. Les bagues, montres et colliers étaient sagement rangés sur le petit mannequin kitch prévu à cet effet. Je crois même avoir entendu B. dire qu’elle allait s’en débarrasser au profit d’un écrin à tiroir et en cuir, le top du classique. Le miroir, essuyé soigneusement au papier journal, ne servait plus de support aux post-it et c’en était fini des messages perso inscrits au rouge à lèvre ou à l’eye-liner.

 La nouvelle est pourtant arrivée tout à trac et en a surpris plus d’un. C’est vers 11 heures du matin, lundi, qu’elle s’est concrétisée. J’ai passé une tête à moitié réveillée dans le salon et, ne voyant personne, me suis acheminée d’un pas incertain vers la salle de bain, résignée à prendre une douche un peu fraîche pour me remettre les idées en place. Un premier coup d’œil ne m’a pas suffit. Au premier abord je n’ai rien remarqué. Ce n’est qu’en sortant de la baignoire que la réalité m’a frappée en plein visage : il y avait trois brosses à dent dans le panier. Trois ? Pourtant nous n’étions que deux – officiellement – à habiter les lieux. Quel était donc cet intrus, ce mystérieux visiteur du soir en mon absence, familier et pointilleux au point de se déplacer avec sa brosse à dent ? Un amoureux de l’hygiène dentaire ? Mais quand bien même eut-il été dentiste que rien n’aurait dû l’autoriser à déposer ses affaires perso dans mon panier à brosses à dent.

 D’un coup, la fureur me saisit. Tel Charles Martel à Poitiers, et Jeanne à Orléans, je bondis vers la chambre de B., résolue à bouter l’importun hors de la place ou, du moins, à le menacer de représailles s’il ne prenait pas, dans l’heure, ses cliques et ses claques afin d’aller voir ailleurs si j’y suis. Et là, coup de massue, je trouvai porte close. B. enfermée dans sa chambre. Incroyable. C’est alors que j’avisais le petit post-it vert fluo à la hauteur de mes yeux : « Ras-le-bol de ta tyrannie, maman, vas donc voir ailleurs si j’y suis ». décidément, y’a plus de jeunesse !


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