Convention republicaine: "le rappel de l'exceptionalisme"

Publié le 30 août 2012 par Neoafricain

   

Encore une journée forte en émotions et ponctuée de grands et beaux discours. Le thème phare du jour rappelle (avec beaucoup d’ironie) le célèbre « hope and change » de l’actuel occupant de la Maison Blanche qui non seulement a fait long feu, mais qui en plus hante la campagne du Président sortant dont les partisans sont les premiers déçus de ce mandat de crises dont ils n’ont plus rien à espérer.

Les Personnalités qui ont brillé ce soir ont été nombreuses. Rendons d’abord hommage au vétéran Ron PAUL, ancien candidat à la Nomination, et célèbre défenseur de ce courant si particulier des « Libertarians » ; ces personnes, plutôt de droite, intransigeantes sur les questions de déficits budgétaires et sur le respect de la Constitution, placent l’esprit de liberté au-dessus de tout. Son fils, le Sénateur Rand PAUL, a délivré un speech passionné en faveur du ticket Républicain qui est certainement la meilleure preuve de l’unité de tous les principaux principaux courants de pensées autour de Mitt ROMNEY.

La très charismatiques Condoleeza RICE, qui a brillé sous George W .BUSH, a été étincelante dans sa prise de parole ; avec son rappel des enjeux dans un monde post-11 septembre, sa description des risques géopolitiques actuels, la soif de liberté dans le monde, l’urgence de retrouver l’indépendance énergétique, et surtout le désir de retrouver l’exceptionnalisme de Etats-Unis. Ce qui va à l’encontre de cette mentalité de banalisation qui est si malheureusement chère au Président normal en France. Avec un parcours comme le sien, on a le meilleur exemple que les Etats-Unis sont vraiment la terre de toutes les opportunités. Et la brillante Noire américaine n’est certainement pas la dernière à préciser que sans un changement de leadership à la tête des USA, son pays perdra cette 1èreplace dans le monde qui est si rassurante au moment où la très peu démocratique Chine, la très autoritaire Russie et le radical monde musulman se voient bien chacun régner sur notre monde.

Le discours de John McCain, candidat Républicain en 2008, avec des accents plus militaires, portait sur la même réalité : le vœu que leur pays demeure exceptionnel, malgré quatre années d’administration démocrate dont la politique étrangère était au minimum floue, si pas complaisante avec les pires régimes de notre temps…

Avant de parler de l’impressionnante prestation du jeune député Paul RYAN, le candidat Vice-président, je veux citer le Gouverneur Fortuno et la Gouverneure Martinez, deux stars « latinos » du parti républicain avec des parcours personnels édifiants, qui marquent avec le Sénateur Marco RUBIO, l’ancrage de la droite américaine dans ce bloc important de la population américaine.

Dans ce cadre, l’hommage rendu à la famille BUSH (Présidents père et fils) et le soutien ferme de leur clan à la candidature de Mitt ROMNEY, était la cerise sur le gâteau d’une soirée bien réussie pour propulser le probable futur Vice-président des Etats-Unis.

En choisissant Paul RYAN comme colistier, au détriment du flamboyant Marco RUBIO (qui était mon choix personnel..), ou d’un candidat plus neutre politiquement ; Mitt ROMNEY a fait le choix qui s’avère très juste dans les faits, de placer à ses côtés un député quadragénaire issu d’une région des USA que les Républicains veulent remporter. Président de la Commission sur le Budget à la Chambre des Représentants, Paul RYAN maîtrise sur les bouts des doigts les questions économiques et budgétaires et n’a pas manqué depuis 3 ans de stigmatiser les mauvais choix d’Obama sur la dette et sur la relance de l’économie. Avec Paul RYAN, les Républicains placent clairement le débat présidentiel sur le point faible de l’administration OBAMA : l’exécrable réforme de la santé, la dette abyssale et les mauvais chiffres du chômage

Le dernier discours de la soirée donc, celui du futur Vice-président, a laissé une formidable impression de maîtrise, de compétence et d’espoir sur l’avenir. L’Amérique mérite mieux qu’un Président capable de grands discours, mais totalement inapte sur les sujets essentiels.

Avec Paul RYAN et Mitt ROMNEY, la droite peut vraiment changer les choses « They can change it » !