Bon, on la tourne cette page ?

Je me demande à quel jeu jouent au juste les médias.
Certes, j'ai bien compris que pour eux, le choc était rude entre la manière de gouverner de l'ancien président et celle du nouveau. Ils sont tous perdus, visiblement et je peux comprendre qu'ils soient inquiets, ces médias, à force de ne plus  savoir de quoi ils vont parler le lendemain du fait d'un gouvernement qui ne fait pas sa tasse de thé du tout image et qui n'a pas l'intention de faire son bilan toutes les cinq minutes.
Un gouvernement qui bosse dans l'ombre, évidemment, ça frise le crime de lèse majesté en tout cas ça sent la différence culturelle
Mais tout de même.
Clamer à tout bout de champ cette impatience, faire croire aux gens que tout va se régler dans la minute qui vient et que si ça se règle pas, c'est que ce gouvernement est nul, n'en finir pas de tout passer au crible du "maintenant" et du "normal", relever en permanence les voix non alignées qui s'expriment, franchement, ça gonfle.
On dirait un suicide collectif et qu'on serait en train de nous regarder tomber en disant pour l'instant ça s'arrange pas.
Moi, ça me gêne pas deux ministres pas d'accord entre eux et cette liberté de parole, ça me ferait chier qu'ils la perdent.
Moi, je comprends que tout va pas se redresser d'un coup, dans tous les domaines.
Moi, je me dis que prétendre vouloir tout régler en même temps ça relève de la panique.
Donc calmos. On peut agir. Alors agissons. Avec discernement. Tout du moins celui proposé par un président élu me semble-t-il.
Bien sûr, j'imagine que tout cela est activé en coulisses mais, aussi j'ose une suggestion : est-ce qu'à l'heure où justement ces médias n'en finissent pas de perdre de l'audience ça ne vaudrait pas le coup qu'ils en profitent pour se remettre eux aussi en cause, et travaillent autrement, voire s'appliquent à eux le fameux le changement c'est maintenant ?
Est-ce que, puisque la cause est entendue, pusique le moral des ménages est bas, puisque plus personne n'a confiance en personne, ici ou à l'échelle des continents, ça ne vaudrait pas le coup de tenter le rassemblement de préférence à la partition de la division ?
N'est-ce pas le moment, justement, de "faire pays ensemble" ? N'est-ce pas occasion, finalement, de "construire" plutôt que tout le temps détruire, railler, chercher des poux dans la tête ?
Tournons justement la page qui est à tourner. Soyons patients.
Ca serait pas un début de projet de société, ça ?
PS : lu quelque part cette citation :
Le rôle des médias : « Engranger l’insignifiant dans la mémoire des résignés. » Raoul Vaneigem