Le diable s’habille en Prada et chausse des talons argentés à paillettes.

Publié le 26 mars 2008 par Juval @valerieCG

Mon amour pour les chaussures me perdra. Il m’a déjà perdu.

Je vous ai dit que j’étais maladroite, distraite et aussi délicate qu’un brontosaure. Par contre ce que je ne vous ai pas dit, c’est que j’étais très impatiente. Très. Même des escalators je trouve ça lent, ça m’énerve. Ça ne va pas assez vite, il y a trop de monde. Dans les escaliers, je n’ai pas besoin de jouer des coudes pour dépasser 3 ados qui ont besoin d’être côte à côte pour pouvoir se raconter la soirée de kevin de la veille.

Un jour, je faisais gaiement mon changement entre métro 1 et metro2. Je regardais à droite à gauche, je zieutais les gens qui m’entouraient. J’adore mater les gens et décider qui est in qui est out comme disait Dieu.

Et là, une nana passe. Avec des talons argentés, à paillettes. Un peu too much mais c’ était joli et assumé. Un beau talon, une jolie forme, je suis donc les pompes qui prennent la même direction que moi.

J’avais mes talons préférés. Une paire de salomés vieux rose avec des talons de 8cm. Superbes, et dedans, je suis comme dans des converses. Je peux courir avec. C’est bien le problème.

Au lieu de faire attention (talons hauts, jean avec des revers parce que ma mère ne m’a pas fait une éducation de parfaite jeune fille : je ne sais pas coudre des ourlets) je suis frénétiquement les talons.

Ils prennent l’escalator, moi non. Ils ne marchent pas et s’arrêtent, moi non. Je me demande où elle les a trouvés parce que ça m’a tout l’air d’être du vintage.

C’est à ce moment là que je me suis pris le talon droit dans l’ourlet gauche. Vous me direz, moi qui n’aime pas attendre au moins là, j’étais en bas plus vite. C’est sur. Plus douloureusement, aussi. Un gentil monsieur m’a demandé si ça allait vu que j’avais du mal à respirer. Il m’a barré la vue j’ai pas pu observer les talons qui passaient devant moi.
Je me suis relevée avec un sourire tout ce qu’il y a de plus naturel, une démarche à peine brinquebalante, la classe à l’état pure. Pour soulager ma frustration, je me suis acheté des talons dorés à paillettes, parce que je le vaut bien.