Ecouter la jeunesse, lui donner la parole ?

Et si... on faisait société ensemble ?
J'aime bien ce slogan, vraiment.
Et, politesse à l'histoire explique, je veux dire politesse à l'histoire de demain, je propose cette idée qui devrait nous éviter de passer par des grenelles et autres : et si nous demandions un peu leur avis aux jeunes ?
Je veux dire : et si nous prenions le temps, à l'échelle nationale, de les interroger, sur ce qu'ils sont, sur ce qu'ils sont, sur ce qu'ils rêvent, sur leur vision de la France, de l'Europe, du Monde ?
Les 16 - 25 ans, par exemple ?
Qui sont-ils ? Que font-ils ? Où sont-ils ?
Dans la foulée, et si nous prenions le temps d'un débat, à partir de tout ça ? Nous les moins jeunes. Nous les désireux d'offrir quelques perspectives à ces jeunes.
On finirait par un référendum populaire.
Bien sûr, les speedés de la réforme et les tenants d'un système qui se meurt et qu'ils maintiennent à bout de bras trouveront cela stupide. Bien sûr aussi, tout cela demandera du temps, et claquera le beignet à ceux qui clament du changement toutes les secondes et du bilan à chaque minute qui passe. Bien sûr enfin, les "pragmatiques" trouveront cette utopie tellement gauchiste qu'elle ne méritera pas mieux que leur profond dédain.
Et c'est sûr, cette slow politique semble bien anachronique par les temps qui courent.
Mais les types des jours heureux, au sortir de la seconde guerre mondiale, il avaient quel âge, eux qui aujourd'hui pour ceux qui sont encore parmi nous ont dans les 90 ans... ?
On est tellement dans un système où ce seraient les anciens qui sauraient et les jeunes qui devraient...
Tellement dans le maintien de prés carrés...
Tellement dans la certitude que l'on croit savoir ce que l'autre pense...
Mais si se nichaient là, dans cette parole, dans ces paroles, les bases d'un projet de société, d'une vraie France qui se met à penser avenir et qui arrêterait quelques temps de panser ses plaies ?
Cette enquête gigantesque, en plus, créerait je n'en doute pas du lien. Et n'est-ce pas ce dont on a le plus besoin, par les temps qui courent. Ce lien invisible, aujourd'hui distendu, entre les générations ?
Chiche ?