Magazine Journal intime

L'art de cultiver le bonheur n'est pas ma tasse de thé, mais parfois…

Publié le 03 septembre 2012 par Anaïs Valente

Aujourd'hui, on m'a dit que j'étais délirante…

L'ambiance au bureau était un chouia déprimée, voire déprimante.  Genre ambiance d'un lundi matin gris, survenant après un week-end pas folichon du tout du tout du tout.  Genre envie de retourner au lit sans parler à personne.  Genre envie d'être vendredi, même si aucune garantie d'un meilleur week-end n'est offerte.  Genre déprimante, je vous le disais.

Alors, en grande optimiste devant l'éternel que je suis (mouahahahahaha !), j'ai tenté de proposer une vision positive de la vie, et surtout des petites bonheurs qu'elle peut proposer.  Va savoir pourquoi, alors que mon week-end fut d'un sinistre plus sinistre que le plus sinistre des week-ends.

Pour prouver qu'avec un peu de bonne volonté, on peut trouver du bonheur même dans un week-end déprimant, j'ai pris divers exemples que le respect de la confidentialité des protagonistes m'oblige à taire, puis j'ai conclu par la lecture d'un bon livre, moment de bonheur par excellence, pour moi.  Passque ce week-end, mon seul bonheur fut la lecture de La délicatesse, au soleil, sur mon transat.  Tiens, non, maintenant que j'y pense, il y eut un second bonheur : je sentais une fabuleuse odeur de barbecue venant d'à côté, me lamentant sur mon vieux reste de pâtes poilues qui m'attendait; je me lève pour finalement éplucher un concombre et dégeler une saucisse, histoire de me faire un semblant de barbecue, moi aussi, par l'odeur trop alléchée, lorsqu'un appel venant d'à côté m'invite à venir prendre possession de mon assiette barbecue… j'y cours j'y vole, et finalement je m'y installe, pour déguster illico mon repas, en charmante compagnie, avec un petit verre de rosé.  Ça c'était du bonheur à l'état pur, ce bonheur qui me fait me dire que j'ai une chance inouïe de vivre là où je vis.  Mais bon, je m'éloigne de ma tirade, laquelle parlait du bonheur de lire un livre. 

Je sors donc ma tirade et je conclus par une seconde tirade dont j'ai oublié les termes exacts, mais c'était du style "il ne faut pas attendre de la vie qu'elle soit un énorme bonheur, mais il faut prendre conscience et jouir de chaque petit bonheur qu'elle propose".

Bon, c'est là qu'on m'a dit que je délirais grave.

Alors j'en ai rajouté une couche en citant une citation (ben oui, une citation, ça se cite, pardi) bien connue  de tous les délirants de mon espèce "le bonheur n'est pas au bout du chemin, il est le chemin".

Puis je me suis tue, car j'ai craint que les services sociaux, l'asile psy et un prêtre ne soient appelés en urgence par mes collègues.

Mais j'avais raison, non ?

Et sur Facebook, keske je trouve sur le profil d'une amie ce jour ?  La confirmation que oui j'avais raison et que je ne suis pas la seule à le penser : lire un livre, c'est du pur bonheur.  Et avoir son fantasme olfactif de barbecue réalisé grâce à une voisine extra, aussi, c'est du pur bonheur.

Na.

lire.jpg


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossiers Paperblog