éditions Léo Scheer, 12 septembre 2012, 208 pages, 19 euros
lu pour les Chroniques de la rentrée littéraire


Ça c’est pour la première partie de C’est maman qui... : dix chapitres découpent minutieusement le déroulement d'une journée de retrouvailles calamiteuses, alternant équitablement les points de vue d'Alice, la fille, de sa mère Danièle, et de sa grand-mère Berthe. Toutes les trois, chacune dans leur style de dinguerie personnelle, rivalisent de provocation, de mauvaise foi, de méchanceté plus ou moins volontaire, de maladresse névrotique. Tout ça, rythmé et conté avec un humour noir ravageur mais pas dénué d'émotion.
Dans la seconde partie, plus courte (4 chapitres) , Alice joue plus ou moins consciemment le rôle de deus ex machina, et à quelques outrances près rétablit in extremis un semblant de paix provisoire entre belligérantes.
Et puis il y a l’épilogue, mais là je ne peux rien dire. Seulement que c’est une idée forte et formidablement touchante, géniale, quoi ! J’irai pas jusqu’à penser qu’Alexandra Varrin a écrit tout le roman pour cette chute, non, mais chut !