La fin de l'été

L'autre jour une jeune femme qui m'explique ne plus du tout s'entendre avec son mari :

- bon, je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça, ça ne sert à rien, lui et moi on ne se quittera jamais !!!

Moi :

Et pourquoi donc ?

- ben à cause des enfants !! vous vous imaginez leur traumatiste si nous nous quittions ?!

- oui j'imagine bien...

C'est une évidence de dire que les enfants souffrent quand leurs parents se séparent et que cette épreuve pourra être vécu (selon l'âge, les conditions de séparation etc..)

avec plus ou moins d'intensité dans la douleur

En écoutant cette dame, je me disais que, bon d'accord, c'est un étape difficile à passer et que l'idéal serait d'avoir une petite maison dans la prairie et Charles et Caroline Ingalls pour parents (je plaisante), plein d'enquêtes plus ou moins fiables l'attestent.

Mais existe-t-il une étude sérieuse sur l'état de l'(dé)équilibre mental de ceux qui ont vécu au sein d'un foyer où les parents ne se supportaient plus en continu ?

sans signe d'amour, sans estime l'un pour l'autre, sans baise désir ?

Si ça se trouve cette situation est autrement plus destructrice pour l'enfant ?

Claude Halmos écrit à ce sujet : " le divorce en tant que tel fait souffrir les enfants, mais il s'agit d'une souffrance momentanée. Si l'enfant est accompagné dans cette épreuve, elle restera une leçon de vie : la preuve que l'on n'est pas obligé de rester dans le malheur, que les choses peuvent changer"

Je suis l'enfant de parents qui se sont beaucoup déchirés tout le long de mon enfance sans jamais divorcer et je te confirme, chère Claude, que j'aurai mille fois préféré les voir continuer leur route chacun de leur côté. 

Peut-être même que j'aurais pu les découvrir heureux  !!

Oui j'aurai bien aimé...

Je vous embrasse !!

(Marseille cet été)