J’avoue ne pas comprendre que des gens puissent investirent dans de telle entreprise et ce même si c’est dans un pays étrangers .. Investir pour avoir un peu plus d’argent c’est toujours un risque .. mais il y a des risques qu’on ne devraient même pas porter attention
Nuage
ZEEK REWARDS | FRAUDE
Des centaines de millions envolés
Bernadette Mertus, de Thetford Mines, a perdu 700 $. Mais ça aurait pu être bien pire. La dame voulait placer 20 000 $, mais Zeek Rewards a fermé juste avant qu’elle aille de l’avant.
Un site d’enchère à 1 ¢, qui utilisait le système de vente pyramidale, s’est fait épingler par les autorités américaines
STÉPHAN DUSSAULT
Des entreprises et des citoyens québécois risquent de perdre beaucoup d’argent dans ce qui semble être la plus importante fraude de type Ponzi de l’histoire des États-Unis.
« Grâce à Zeek Rewards, je pensais pouvoir me tirer une rente de 2 000 $ par mois. Là c’est foutu. Et je risque d’avoir perdu tout mon argent », lance Bernadette Mertus, de Thetford Mines.
Mme Mertus a perdu 700 $ dans l’aventure. Mais elle s’apprêtait à investir 20 000 $ dans cette entreprise américaine promettant de juteux profits. Mais les autorités américaines se sont mis le nez dans les affaires de Zeek Rewards et ont mis fin aux activités de l’entreprise à la mi-août, soit juste avant qu’elle investisse davantage.
Tous n’ont pas eu cette chance.
« Un homme de Longueuil m’a appelé récemment pour me dire qu’il avait perdu 60 000 $ », dit Mme Mertus.
Fonctionnement complexe
À la base se trouvait un site d’enchères à 1 ¢ baptisé Zeekler (voir plus bas). Les clients étaient sollicités pour faire la promotion du site dans les réseaux sociaux, en échange de quelques dollars. La rémunération était versée sous forme de « Mises ». Les clients avaient aussi la possibilité d’investir dans l’entreprise. Moyennant 10 à 99 $ par mois, ils pouvaient même ajouter de plus importants montants. Zeek Rewards promettait un rendement de plus de 10 % par mois. Bernadette Mertus comptait y placer 20 000 $ et ainsi obtenir une rente mensuelle à vie de plus de 2 000 $.
Pour augmenter ses revenus, on suggérait à Mme Mertus de recruter des « filleuls » pour investir dans Zeek, ce qui lui aurait permis de faire un pourcentage de profits sur leurs placements. Ce système de vente pyramidale est interdit au Canada.
Pyramide de Ponzi
Malheureusement pour Zeek, le site d’enchère à 1 ¢ n’a pas généré les profits escomptés. Pour réussir à continuer d’offrir les rendements promis, elle s’est mise à piger l’argent d’investisseurs pour en payer d’autres, une technique appelée pyramide de Ponzi, qui est toute aussi illégale.
En 2009, un certain Earl Jones a fait les manchettes pour avoir utilisé cette technique, qui a fait perdre des dizaines de millions de dollars à des investisseurs québécois.
La fermeture de Zeek Rewards a peut-être aussi mis dans l’eau chaude des entreprises québécoises partenaires. La montréalaise Payza, spécialisée dans les paiements en ligne, avait Zeek Rewards comme client. Payza n’a pas retourné nos appels.
• Le 17 août, la Security Exchange Commission américaine annonçait avoir fermé le site de vente pyramidale Zeek Rewards et mandaté un administrateur pour tenter de recouvrer quelque 225 millions de dollars placés par les dirigeants de Zeek dans une quinzaine de banques dans le monde.
VENTE PYRAMIDALE : TROIS FERMETURES RETENTISSANTES
COCOONING CLUB
L’entreprise vendait des logiciels et des formations. Elle appâtait ses clients en suggérant de profits de 7 600 $ par mois, somme très exagérée. La loi impose de mentionner le revenu moyen. En 2005, elle a reçu une amende de 75 000 $. Son président Richard Arsenault a écopé d’une peine de prison de deux ans moins un jour.
GLOBAL ONLINE SYSTEM (GOS)
À la base, on vendait des produits amaigrissants. GOS payait des gens pour qu’ils en recrutent d’autres, qui devaient acheter une certaine quantité de produits, une technique illégale puisque le produit devient bien moins important que l’argent qui transite d’une main à l’autre. En 2005, GOS a été condamnée à une amende de 150 000 $.
INTEGRITY GROUP
L’entreprise, loin d’être aussi intègre que son nom le suggérait, offrait des services téléphoniques et des antennes paraboliques. Eux aussi exagéraient allègrement les gains possibles. Son dirigeant Charles Barrie et Integrity ont été condamnés à des amendes respectives de 50 000 et de 150 000 $.
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