J’ai un gros problème avec septembre.
Cette période que l’on appelle joliment « l’arrière-saison », me fiche un cafard que même Baudelaire n’a jamais dû expérimenter durant sa vie de boute-en-train !.
Ça doit être des vielles réminiscences de l’enfance qu’ils disent les psys.
( Tiens donc, on n’y aurait pas pensé !)
Même lorsque l’été joue les prolongations, je me sens comme en sursis.
On a tous nos propres indices qui signent la fin des vacances et y'a beau y avoir encore du sable qui traîne au fond de nos valises, on n’y peut rien l’été tourne lentement les talons.
Insidieusement, on glisse vers l'hiver et j'ai l'humeur maussade des dimanche soirs. (Pendant 30 jours!)
J’aime pas que le soleil renâcle à se lever, j’aime pas que le ciel ait la couleur d’un vieux jean mal délavé…
W.Leymergie revient flageller ses chroniqueuses en live, l’animatrice de chez WW me réinvite à ses réunions pourries privées. (La connasse !)
Soudain y a foule sur le périph, les librairies sont prises d’assaut par des ados analphabètes. ( Décathlon aussi, mais j'y vais pas chez Décathlon!)
On va bientôt remettre des chaussettes, du fond de teint, du Labello, du chauffage…
On va changer d'heure.
On va se faire re-vérifier le mélanome.
Pour supporter ce chagrin automnal, la presse féminine, et l'éclairée blogosphère nous ressortent les éternels marronniers et nous conseillent un remaniement du dressing.
C'est vrai que ça détend,le shopping.
Pour décompresser, de mon lit (médicalisé), j'ai donc arpenté les boutiques de mode du grand Internet Mondial et je suis arrivée à cette irrévocable conclusion.
L'imprimé félin ne passera pas par moi.
La fashionerie a beau prêcher que ''Le Tigre c'est le nouveau noir'', ma période Rose Laurens est loin derrière moi.
Le tigre, la panthère, le zèbre c'est le MAL.
A moins de te nipper chez DPAM, d'avoir des cuisses de mouches et un ventre plus plat que la pampa, ne perds jamais de vue que floquée sur le tissu, la tête du fauve épouse la matière, laquelle épouse ton corps.
En clair, ça veut dire que lorsque tu ris, tu déglutis, tu parles, tu cries, le visage de la bête s'agite en choeur avec le gras de ton abdomen, et a l'air bien plus de beugler que de rugir.
La cherté ne change rien à l'affaire, shoppé chez Asos ou chez Sandro l'effigie Jungle, c'est pour les cagoles.
Même sentence pour les imprimés visage qui ont pullulé cet été: Les tronches de Patti Smith ou de BB sur le tee-shirt, c'est ok seulement si tu repiques ta 4ème ou que tu es culturiste!
Avant tout ça, on avait eu droit à la Tête de Mort!
Pourvu qu'au printemps on ne nous impose pas la Tête de Loup...