Survival gardenning : Faire les foins et garder le cap

Publié le 08 septembre 2012 par Jcr3

Les chats aiment les herbes folles. Comme à chaque fois, j'ai laissé un coin de pelouse en paix, au printemps, les graminées montaient facilement à 1 mètre et il n'était pas rare d'y trouver la petite chatte, Gloria Gaynor - mais tout le monde l'appelle Chiffon.

J'ai ramassé les foins et je devrais en récolter une brassée de plus à la fin de l'été indien, pour les poules. Cela devient difficile d'avoir de la paille, enfin autre chose que ces ballots plastifiés vendus en animalerie...

Mais faire les foins fait partie des tâches du jardinier quand il en a la possibilité. Je n'ai pas sorti la vieille faux du Grand-Père pour ces ridicules 3 m². Ils n'auraient pas suffit à s'habituer au geste du faucheur, à "prendre le swing agricole", ample et élégant. Mais je ne désespère pas d'avoir l'occasion de la sortir.

En premier lieu, avec une pierre idoine, j’affûterais longuement la lame, jusqu'à ce qu'elle soit assez coupante pour entailler l'ongle du pouce. Puis, la saisissant par ses poignées, rejetant loin les bras en arrière, j'abattrais la lame incurvée dans l'ivraie, d'un mouvement circulaire, me laissant entraîner de l'autre coté par le poids de l'outil finissant sa course...

Comme un swing de golfeur, en moins vain.

Jusqu'ici je me suis servi de cisailles, moins nobles mais efficaces. Les tontes de gazon pourrissent trop vite en dégageant un gaz toxique, je l'ai éprouvé pour m'en servir dans les toilettes sèches et c'est particulièrement incommodant certains affirment que ça peut tuer les poules, enfin, je l'ai lu sur un forum internet, vous savez, la poubelle!

A part ça, ça va vous? Ici le temps est magnifiquement ensoleillé, il fait à la fois chaud et frais dès qu’apparaît l'ombre. Un bel été indien, avant l'hiver nucléaire...

Un nouveau voisin est venu s'installer à droite au fond, là où les lauriers commençaient à toucher le ciel, du coup, il les a coupés et toute une partie du jardin de ce coté-ci du mur, est devenu fertile, enfin sorti de l'ombre perpétuelle.

Mais sans regretter l'ombre, son terrain en friche depuis des lustres, qui abritais toute une faune enthomologique, enfin, plein d'insectes, quoi, a changé. Depuis c'est Germania, contre la Gaule chevelue, allées au cordon contre sentiers campagnards, gazon quadrillé contre prairie sauvage et graviers glyphosatés contre huile de coude...

Du coup, on est pas copains ! j'ai dressé trois rangs de topinambours entre lui et moi, depuis ils ont poussé comme des géants, les braves...