Fin de:Modigliani, ses portraits exposés à Paris(j'ai lu un hors-série "Pinacothèque" à ce sujet)

Publié le 09 septembre 2012 par Lauravanelcoytte
Par Véronique Prat Publié le 03/05/2012 à 15:17
Modigliani n'a peint aucune nature morte et seulement deux modestes paysages. Son oeuvre est une suite de très beaux nus et de portraits. Crédits photo : Pinacothèque de Paris

C'est à Montparnasse, autour de La Ruche, que se sont rassemblés, pendant l'entre-deux-guerres, de jeunes artistes venus du monde entier. À la Pinacothèque, plus de 120 toiles et dessins évoquent l'effervescence créatrice de ce quartier quand Modigliani et Soutine y travaillaient.

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Bien que l'on ait reproché à Modigliani son style répétitif (yeux en amande...), ce shéma ne nuit pas à l'expression de la personnalité des modèles (Fillette en bleu 1918). Crédits photo : Pinacothèque de Paris

A Montparnasse, on entendait parler russe, italien, anglais, espagnol, polonais, et même japonais quand Foujita débarqua un jour de 1913. On entendait aussi parler peinture, beaucoup. L'atmosphère ressemblait à celle de Montmartre quelques années plus tôt, quand les artistes se retrouvaient autour du Bateau-Lavoir, mais l'attrait de Montmartre avait fait son temps. Picasso quitte le boulevard de Clichy pour celui de Raspail. Othon Friesz et Fernand Léger travaillent rue Notre-Dame-des-Champs, Chagall et Zadkine sont tous les jours au Dôme ou à La Rotonde. On y croise aussi Blaise Cendrars. Certains fréquenteront La Ruche, hameau d'ateliers de guingois, accolés les uns aux autres, extravagants et misérables, rue de Dantzig. Modigliani dîne à crédit Chez Rosalie, rue Campagne-Première. «Voici le quartier qui est devenu pour les peintres et les poètes ce que Montmartre était pour eux il y a quinze ans: l'asile de la belle et libre simplicité», dira Apollinaire, devenu lui aussi un fidèle de Montparnasse.

Ceux que la guerre a dispersés reviennent en masse après l'armistice, on voit des étrangers, surtout des Américains: Gertrude Stein, Hemingway, Dos Passos, Fitzgerald, Man Ray, Calder. Et Joyce. On discute, on danse, on s'amuse à Montparnasse. Pas une semaine sans fête costumée, sans bal comme le Bal Nègre de la rue Blomet où Desnos emmène ses amis surréalistes. On y voit aussi Cocteau, Paul Morand, Kisling, Pascin, Foujita. Chez le comte Etienne de Beaumont, les artistes et les mondains se côtoient et au Bal Proust du prince de Faucigny-Lucinge on croise Cocteau (encore lui!), Picasso, Tzara. A Montparnasse, constate un habitué, «on boit et on danse, on fume et on fait l'amour, on écrit et on peint. On ne vivait pour de bon qu'ici, librement. Voilà le grand mot lâché: l'amour libre, l'art libre».

Ignoré de son vivant, adulé aujourd'hui

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Modigliani, Elvire au col blanc, 1918. L'arabesque cerne les volumes avec une grâce parfaite. Crédits photo : Pinacothèque de Paris

Ce Montparnasse de l'entre-deux-guerres est le thème de l'actuelle exposition de la Pinacothèque. A cela, une bonne raison: Marc Restellini, le directeur du musée, a obtenu des héritiers de Jonas Netter, amateur brillant mais discret, le droit d'exposer sa collection de maîtres de l'école de Paris jusque-là jalousement tenue secrète. Netter lui-même était inconnu du grand public tant il répugnait à se mettre en avant. C'est donc en marge des galeries avant-gardistes, des ventes huppées, des réseaux officiels que cet homme réservé avait constitué sa collection. Fasciné par Modigliani, il parviendra à rassembler une quarantaine de ses toiles (dont la très poétique Elvire au col blanc de 1918) qu'il n'avait montrées qu'à quelques amis proches qui s'étaient d'ailleurs étonnés de le voir acheter «de pareilles horreurs».

Ces toiles, qui n'ont jamais été exposées auparavant, sont la révélation de l'exposition. Collectionneur dans l'âme, Jonas Netter se prend aussi de passion pour Soutine, peintre tourmenté aux oeuvres exacerbées, à la palette ardente (et auquel le musée de l'Orangerie consacrera une rétrospective en octobre prochain). Suzanne Valadon (Nu se coiffant, 1916), Kisling, Utrillo, Kremègne font également partie de ce groupe d'artistes qui, vers 1920, va bouleverser le cours de la peinture. Au début du siècle, toute une «génération perdue» de peintres maudits s'installe en effet à La Ruche, attirée par l'effervescence intellectuelle qui y régnait. Les ateliers y sont glacés l'hiver, étouffants l'été, mais ce n'est pas le pire, ils sont envahis par les punaises et les rats. Soutine se plaindra un jour du rongeur qui lui a volé la nature morte qu'il était en train de peindre, un beau hareng luisant. On rencontre aussi à La Ruche un poète suisse, esprit ardent et bourlingueur, qui avait séjourné à Saint-Pétersbourg et comprenait le russe: Blaise Cendrars. Il se lie d'amitié avec Chagall, à qui il présente Apollinaire. Ensemble, ils assistent à la violence chromatique du fauvisme finissant, au style radical des cubistes, à l'explosion des manifestes futuristes. Chagall toutefois se refusera toujours à rejoindre les groupes d'artistes inféodés à tel ou tel système. Il reste farouchement indépendant, en marge de tous les mouvements d'avant-garde.

L'un des artistes les plus chers du monde

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Modigliani est indifférent aux avant-gardes qui se développent autour de lui et reste fidèle à son style. (Portrait de Jeanne Hébuterne,1918).

Le cas de Modigliani est plus insolite. L'essentiel de sa carrière, qui se déroule entre tumulte et ivresse, fureur et passion, s'échelonne sur une dizaine d'années seulement. Dans son oeuvre, aucune nature morte, deux modestes paysages, mais une longue suite de nus féminins et une multitude de portraits qui dépassent la mièvrerie par leur approche lucide, désabusée, tragique. Lorsqu'il arrive de son Italie natale à Paris, Modigliani a 22 ans. Il est au coeur du milieu artistique le plus stimulant du siècle, il voit Picasso peindre Les Demoiselles d'Avignon. Cela ne lui fait rien. Le choc considérable que le tableau produit sur Braque, sur Derain, n'atteint pas Modigliani. Mais il découvre l'art nègre auquel il empruntera ses élégantes déformations: yeux en amande sous des sourcils fortement arqués se prolongeant dans la ligne longue et forte du nez, cou allongé démesurément (Portrait de Jeanne Hébuterne, 1918). La mort prématurée de Modigliani va auréoler de légende son oeuvre, pourtant peu appréciée de son vivant. L'existence de ce prince ivrogne, consumée et sublimée par les excès, dont un Gérard Philipe plus romantique que jamais a distillé jusqu'au cinéma le mythe de l'artiste maudit aura fait beaucoup pour la fable de Montparnasse.S'il demeure indifférent aux grands problèmes de l'art de son temps, Modigliani fréquente pourtant les autres artistes de La Ruche: Lipchitz, Brancusi, et surtout Soutine, le compagnon des jours de misère. Leurs expressions picturales sont aux antipodes l'une de l'autre: teintée d'une grâce à la Botticelli pour l'Italien, d'une tristesse profonde et torturée chez le Russe, mais tous deux sont des travailleurs acharnés de la toile.

Soutine racontait que son enfance pétrie de souffrances avait fait de lui un être humilié et révolté. Aussi vilain que Modigliani était beau, son visage aux traits épais, aux paupières lourdes, aux cheveux hirsutes n'était pas avenant (Autoportrait au rideau 1917). On l'avait surnommé «le bûcheron de la peinture» et quand le milliardaire américain Barnes lui achètera l'ensemble de ses tableaux existants, Soutine ne cherchera pas à vivre comme un dandy et restera dans les parages de Montparnasse. Sa peinture, de même, n'évoluera guère: le choix virulent des couleurs, le travail agressif de la pâte le placent d'emblée à l'écart. Tout cela sent la fin d'une époque. Bientôt, l'avant-garde annonce des mouvements qui ne se réfèrent ni aux volumes de la nature ni aux élans de l'émotion. Cette évolution va de pair avec le cours du temps, comme l'écrit Fernand Léger: «1918. L'homme exaspéré, tendu pendant quatre ans, enfin lève la tête, ouvre les yeux, regarde, reprend goût à la vie. Un déchaînement de forces vives emplit le monde, un désordre coloré fait éclater les murs.» A la révolution par la couleur va succéder la révolution par les formes. Mais c'est une autre histoire...

«Modigliani, Soutine et l'aventure de Montparnasse», Pinacothèque de Paris, 28, place de la Madeleine, 75008 Paris, jusqu'au 9 septembre 2012. Catalogue sous la direction de Marc Restellini. Le meilleur livre sur le sujet est celui de Valérie Bougault, «Paris Montparnasse», Editions Terrail.

http://www.lefigaro.fr/culture/2012/05/03/03004-20120503A...

Je précise que cette article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

  Par Véronique Prat Publié le 03/05/2012 à 15:17
Modigliani n'a peint aucune nature morte et seulement deux modestes paysages. Son oeuvre est une suite de très beaux nus et de portraits. Crédits photo : Pinacothèque de Paris

C'est à Montparnasse, autour de La Ruche, que se sont rassemblés, pendant l'entre-deux-guerres, de jeunes artistes venus du monde entier. À la Pinacothèque, plus de 120 toiles et dessins évoquent l'effervescence créatrice de ce quartier quand Modigliani et Soutine y travaillaient.

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Bien que l'on ait reproché à Modigliani son style répétitif (yeux en amande...), ce shéma ne nuit pas à l'expression de la personnalité des modèles (Fillette en bleu 1918). Crédits photo : Pinacothèque de Paris

A Montparnasse, on entendait parler russe, italien, anglais, espagnol, polonais, et même japonais quand Foujita débarqua un jour de 1913. On entendait aussi parler peinture, beaucoup. L'atmosphère ressemblait à celle de Montmartre quelques années plus tôt, quand les artistes se retrouvaient autour du Bateau-Lavoir, mais l'attrait de Montmartre avait fait son temps. Picasso quitte le boulevard de Clichy pour celui de Raspail. Othon Friesz et Fernand Léger travaillent rue Notre-Dame-des-Champs, Chagall et Zadkine sont tous les jours au Dôme ou à La Rotonde. On y croise aussi Blaise Cendrars. Certains fréquenteront La Ruche, hameau d'ateliers de guingois, accolés les uns aux autres, extravagants et misérables, rue de Dantzig. Modigliani dîne à crédit Chez Rosalie, rue Campagne-Première. «Voici le quartier qui est devenu pour les peintres et les poètes ce que Montmartre était pour eux il y a quinze ans: l'asile de la belle et libre simplicité», dira Apollinaire, devenu lui aussi un fidèle de Montparnasse.

Ceux que la guerre a dispersés reviennent en masse après l'armistice, on voit des étrangers, surtout des Américains: Gertrude Stein, Hemingway, Dos Passos, Fitzgerald, Man Ray, Calder. Et Joyce. On discute, on danse, on s'amuse à Montparnasse. Pas une semaine sans fête costumée, sans bal comme le Bal Nègre de la rue Blomet où Desnos emmène ses amis surréalistes. On y voit aussi Cocteau, Paul Morand, Kisling, Pascin, Foujita. Chez le comte Etienne de Beaumont, les artistes et les mondains se côtoient et au Bal Proust du prince de Faucigny-Lucinge on croise Cocteau (encore lui!), Picasso, Tzara. A Montparnasse, constate un habitué, «on boit et on danse, on fume et on fait l'amour, on écrit et on peint. On ne vivait pour de bon qu'ici, librement. Voilà le grand mot lâché: l'amour libre, l'art libre».

Ignoré de son vivant, adulé aujourd'hui

Elvire au col blanc, 1918. L'arabesque cerne les volumes avec une grâce parfaite." />
Modigliani, Elvire au col blanc, 1918. L'arabesque cerne les volumes avec une grâce parfaite. Crédits photo : Pinacothèque de Paris

Ce Montparnasse de l'entre-deux-guerres est le thème de l'actuelle exposition de la Pinacothèque. A cela, une bonne raison: Marc Restellini, le directeur du musée, a obtenu des héritiers de Jonas Netter, amateur brillant mais discret, le droit d'exposer sa collection de maîtres de l'école de Paris jusque-là jalousement tenue secrète. Netter lui-même était inconnu du grand public tant il répugnait à se mettre en avant. C'est donc en marge des galeries avant-gardistes, des ventes huppées, des réseaux officiels que cet homme réservé avait constitué sa collection. Fasciné par Modigliani, il parviendra à rassembler une quarantaine de ses toiles (dont la très poétique Elvire au col blanc de 1918) qu'il n'avait montrées qu'à quelques amis proches qui s'étaient d'ailleurs étonnés de le voir acheter «de pareilles horreurs».

Ces toiles, qui n'ont jamais été exposées auparavant, sont la révélation de l'exposition. Collectionneur dans l'âme, Jonas Netter se prend aussi de passion pour Soutine, peintre tourmenté aux oeuvres exacerbées, à la palette ardente (et auquel le musée de l'Orangerie consacrera une rétrospective en octobre prochain). Suzanne Valadon (Nu se coiffant, 1916), Kisling, Utrillo, Kremègne font également partie de ce groupe d'artistes qui, vers 1920, va bouleverser le cours de la peinture. Au début du siècle, toute une «génération perdue» de peintres maudits s'installe en effet à La Ruche, attirée par l'effervescence intellectuelle qui y régnait. Les ateliers y sont glacés l'hiver, étouffants l'été, mais ce n'est pas le pire, ils sont envahis par les punaises et les rats. Soutine se plaindra un jour du rongeur qui lui a volé la nature morte qu'il était en train de peindre, un beau hareng luisant. On rencontre aussi à La Ruche un poète suisse, esprit ardent et bourlingueur, qui avait séjourné à Saint-Pétersbourg et comprenait le russe: Blaise Cendrars. Il se lie d'amitié avec Chagall, à qui il présente Apollinaire. Ensemble, ils assistent à la violence chromatique du fauvisme finissant, au style radical des cubistes, à l'explosion des manifestes futuristes. Chagall toutefois se refusera toujours à rejoindre les groupes d'artistes inféodés à tel ou tel système. Il reste farouchement indépendant, en marge de tous les mouvements d'avant-garde.

L'un des artistes les plus chers du monde

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Modigliani est indifférent aux avant-gardes qui se développent autour de lui et reste fidèle à son style. (Portrait de Jeanne Hébuterne,1918).

Le cas de Modigliani est plus insolite. L'essentiel de sa carrière, qui se déroule entre tumulte et ivresse, fureur et passion, s'échelonne sur une dizaine d'années seulement. Dans son oeuvre, aucune nature morte, deux modestes paysages, mais une longue suite de nus féminins et une multitude de portraits qui dépassent la mièvrerie par leur approche lucide, désabusée, tragique. Lorsqu'il arrive de son Italie natale à Paris, Modigliani a 22 ans. Il est au coeur du milieu artistique le plus stimulant du siècle, il voit Picasso peindre Les Demoiselles d'Avignon. Cela ne lui fait rien. Le choc considérable que le tableau produit sur Braque, sur Derain, n'atteint pas Modigliani. Mais il découvre l'art nègre auquel il empruntera ses élégantes déformations: yeux en amande sous des sourcils fortement arqués se prolongeant dans la ligne longue et forte du nez, cou allongé démesurément (Portrait de Jeanne Hébuterne, 1918). La mort prématurée de Modigliani va auréoler de légende son oeuvre, pourtant peu appréciée de son vivant. L'existence de ce prince ivrogne, consumée et sublimée par les excès, dont un Gérard Philipe plus romantique que jamais a distillé jusqu'au cinéma le mythe de l'artiste maudit aura fait beaucoup pour la fable de Montparnasse.S'il demeure indifférent aux grands problèmes de l'art de son temps, Modigliani fréquente pourtant les autres artistes de La Ruche: Lipchitz, Brancusi, et surtout Soutine, le compagnon des jours de misère. Leurs expressions picturales sont aux antipodes l'une de l'autre: teintée d'une grâce à la Botticelli pour l'Italien, d'une tristesse profonde et torturée chez le Russe, mais tous deux sont des travailleurs acharnés de la toile.

Soutine racontait que son enfance pétrie de souffrances avait fait de lui un être humilié et révolté. Aussi vilain que Modigliani était beau, son visage aux traits épais, aux paupières lourdes, aux cheveux hirsutes n'était pas avenant (Autoportrait au rideau 1917). On l'avait surnommé «le bûcheron de la peinture» et quand le milliardaire américain Barnes lui achètera l'ensemble de ses tableaux existants, Soutine ne cherchera pas à vivre comme un dandy et restera dans les parages de Montparnasse. Sa peinture, de même, n'évoluera guère: le choix virulent des couleurs, le travail agressif de la pâte le placent d'emblée à l'écart. Tout cela sent la fin d'une époque. Bientôt, l'avant-garde annonce des mouvements qui ne se réfèrent ni aux volumes de la nature ni aux élans de l'émotion. Cette évolution va de pair avec le cours du temps, comme l'écrit Fernand Léger: «1918. L'homme exaspéré, tendu pendant quatre ans, enfin lève la tête, ouvre les yeux, regarde, reprend goût à la vie. Un déchaînement de forces vives emplit le monde, un désordre coloré fait éclater les murs.» A la révolution par la couleur va succéder la révolution par les formes. Mais c'est une autre histoire...

«Modigliani, Soutine et l'aventure de Montparnasse», Pinacothèque de Paris, 28, place de la Madeleine, 75008 Paris, jusqu'au 9 septembre 2012. Catalogue sous la direction de Marc Restellini. Le meilleur livre sur le sujet est celui de Valérie Bougault, «Paris Montparnasse», Editions Terrail.

http://www.lefigaro.fr/culture/2012/05/03/03004-20120503A...

Je précise que cette article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog