Magazine Journal intime
La montée des marches
Publié le 10 septembre 2012 par Gilles Poirier
Sur la place devant l'hôtel Ak Zhaic, là ou on prend le dernier bus du soir pour le camp à 23h30, il y a une foule compacte de Kazakhs bien habillée avec des costards ou smokings pour les hommes et des robes du soir pour les dames. Deux bouquets géants de roses blanches, un tapis rouge et sur le perron de l'hôtel, un DJ fait cracher la sono plein tube en passant les derniers hits du moment. Pourtant, malgré les rythmes endiablés que s'acharne à mettre le DJ, personne ne bouge et tout le monde reste là, figés comme si ils attendaient le bus pour se rendre au travail. Puis soudain apparait une limo avec des coeurs dessus et descendent les mariés. Un cordon de policiers avec des casquettes digne de Tintin au pays des soviets , qui juste avant s'occupaient de la circulation, se sont positionné de chaque coté du tapis rouge pour faire une mini haie d'honneur. Les mariés entament la montée des marche comme au festival de Cannes. Petit semblant d'excitation puis tout le monde rentre à la suite des mariés dans l'hôtel, le DJ coupe la sono, les employés démontent le tapis rouge et remballent les bouquets de fleurs, les quelques badauds qui trainaient s'en vont, les policiers retournent arrêter des automobilistes au hasard pour contrôler les papiers et je me retrouve de nouveau tout seul à mon arrêt de bus.