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Apologie de la Déraison (21)

Publié le 11 septembre 2012 par Zegatt

- La conciliation des êtres demandera toujours plus que leur mésentente.

- Placer un mot au moment où il faut, là où il faut, ne fait en réalité que le vider de son sens. La littérature, dans sa majesté, consiste à transgresser la règle, à aller par-delà ce qui est attendu pour créer la surprise, à détruire les conventions.

- Imaginez un instant. Les liaisons dangereuses du XXIe siècle. A une époque où plus personne ne sait tenir une plume, où les correspondances restent des dialogues de sourds, des missives solitaires qui n’auront jamais de réponse parce que personne ne sait plus écrire une lettre, entretenir une correspondance. Ne restent que des blogs lamentablement nombrilistes où s’étale une complaisance cruche et des jeux de ponctuation pour symboliser des attitudes. Pire, des échanges par e-mails, SMS ou statuts de réseaux sociaux où les mots ne sont plus lisibles, au mieux risibles.
Oui, imaginer une tentative de Laclos à notre époque, c’est songer au suicide.

- L’invasion permanente du convenu, de l’ordinaire, du normal, du commun, de la norme, cette obligation – semble-t-il morale – que se donne notre temps aboutit au malaise, à la maladie, à la sclérose, à la folie médicale. En un mot, la volonté de convention, de convenable, rend le monde stupide. Elle l’étouffe avec la complicité inconsciente (et pourtant désirée) de celui-ci.

- Mes monstres sacrés ne le sont plus, je les ai fait humains.
Ils n’en sont que plus grands.



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