Prédateur, au sens figuré : personne qui abuse d'une autre personne plus vulnérable qu'elle. Les personnes vulnérables dans le cas qui nous intéresse, ce sont les propriétaires de petits terrains qui n'ont pas les moyens de soutenir un procès long et difficile face à des individus durs et coriaces qui ont l'argent et probablement les soutiens nécessaires.
Connaissez-vous beaucoup de communes où on peut dégrader fortement un bien commun sans avoir à réparer les dégâts ? C'est pourtant le cas à Romilly sur Seine où lors des réunions de propriétaires on a parlé de la nécessité de réparer les chemins défoncés par les engins des exploitants forestiers. Il était question d'une cotisation qui m'a paru modique. Les seuls opposants m'ont paru être justement ceux qui font des dégâts. Je n'irai plus à ces réunions qui me coûtent plusieurs heures et 160km alors que ce n'est que du vent. On y parle beaucoup et il n'y a aucune suite.
Voici l'origine du problème : l'abattage et la replantation de quelques hectares, le transport du bois par de gros engins :
Les dégâts sont bien dus aux engins, ces traces n'ont pas été faites par de gentilles voitures :
Les photos sont prises juste devant mon terrain. Entre ma clôture et le chemin en dur, il y a une bande de terre enherbée. C'est de la bonne terre moelleuse à souhait, facile à défoncer. Lorsque j'ai acheté ce terrain, je me garais souvent dans cette zone. Une voiture n'y faisait aucun dégât. Mais un gros engin chargé de tonnes de bois !! Les engins circulent sur le chemin en dur, qu'ils ont cependant réussi à défoncer, mais arrivés à hauteur de mon terrain ils dévient vers la zone de terre pour reprendre le chemin aussitôt après :
Cette déviation hors du chemin n'a lieu que devant mon terrain et elle a lieu à chaque passage depuis des années. J'ai de multiples photos de traces fraiches datées par l'APN. Pourquoi moi ? Je ne connais pas ces gens, je ne leur ai jamais parlé, je n'ai jamais parlé d'eux jusqu'à aujourd'hui, je ne les ai jamais gênés en aucune façon.
Le bois est entassé sur d'autres terrains puis récupéré par des camions :
Ce camion obstruait bien sûr tout le chemin et j'ai dû attendre 35 minutes qu'il finisse son chargement. Lorsqu'il a vu que je photographiais, il est devenu agressif. Je suis vite rentrée dans ma voiture et il s'est calmé, comprenant qu'il ne pouvait rien faire. Il me suffisait de m'enfermer et de mettre le klaxon à fond, c'était à 20m de la route.
Le résultat : le chemin est tellement défoncé que même en roulant au pas et en essayant d'éviter les plus gros trous, c'est un vrai tape-cul. Et cela commence par le plus gros trou au ras de la route départementale.
Le résultat c'est aussi la formation de grandes flaques gardant l'eau de pluie, et c'est la cause de l'enfer de moustiques que j'ai vécu en août. Devant mon terrain :
Plus loin, dans un chemin en terre, à moins de 10m de mon terrain, complètement ravagé :
Une prochaine fois je vous parlerai de construction illicite avec casse de véhicules au bord de la route départementale.