Du plastique dans l’art au plastique dans l’environnement, nos vies en sont toujours autant saturées. On peut s’étonner du poids de nos habitudes, des nécessités qu’il a créées, des contingences économiques qui déterminent son usage, mais, à mes yeux il est une autre voie que je veux d’abord explorer dans le cadre de ma recherche pour l’installation de ma famille Plastac dans les vitrines du MMIAM. Cette voie concerne la nature extrêmement ambiguë du matériau plastique. L’occasion m’a été donnée de vérifier cette hypothèse simple par une découverte fortuite… Sur une rive de la Durance j’ai découvert cette forme étrange : un agrégat d’objets prisonniers de matière plastique fondue et carbonisée. À l’évidence, le corps d’un délit habituel sur ce territoire de petite clandestinité ! Mais, mon étonnement n’est venu qu’après avoir observé méticuleusement le feuilleté pas entièrement calciné de cette déjection pas très naturelle. J’ai tout de suite été surpris par l’extrême finesse de certains motifs qui n’étaient pas sans rappeler le marbre, les volutes du Bernin dans le pli baroque que le hasard avait bien voulu disposer pour mon agrément. Une forme d’émerveillement tout aussitôt compensée par l’autre dimension inhérente à ce corps délité, une répulsion sincère pour l’acte d’incinération et pour l’aspect nauséeux produit.
Je vais essayer de travailler cette dimension d’attraction/répulsion)-…
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble