Série projetée → L’île
7 octobre 1492 « On vit passer un grand nombre d’oiseaux qui se rendaient quelque part au sud-ouest. (…) L’Amiral décida d’abandonner la route de l’ouest et de mettre le cap à l’ouest sud-ouest ». extrait du Journal de bord de Christophe Colomb L’île est toujours le théâtre d’histoires. Une multitude d’histoires que se superposent et s’inscrivent dans le paysage. Rien de figé en somme, ici les habitants ont quitté les lieux, en tout abandonnant, d’autres viendront sans doute ; les bords de l’île sont poreux. Pour certains, c’est une utopie ; ce petit bout de terre en porte les stigmates, pour d’autres un lieu de passage illusoire. Cette île je l’ai vue, mais reste à voir. Françoise Laury Saint Domingue mars 2012
Françoise est aixoise, et s’intéresse au monde du construit, aux divers agencements architecturaux mais aussi à des formes plus résiduelles, moins triomphantes dans le décorum, où la présence d’interférences peut être le révélateur de mini disjonctions de l’humain. Le paysage l’interpelle particulièrement dans sa composante temporelle à travers les stratifications, emboîtements, palimpsestes qu’il opère. Question d’époque évidemment où la complexité du monde ne se résout pas en un discours littéral, Françoise Laury avance sur le terrain des apparences et des appartenances.