Série projetée → Vi(LL)e… ailleurs
«Si l’on est parti, c’est qu’il y a des choses que l’on a rejetées, la répression, l’insécurité, la pauvreté, l’absence d’horizon… Il y a des proches que l’on s’en veut d’avoir abandonnés, une maison où l’on a grandi, tant et tant de souvenirs agréables. (…) Parallèlement, les sentiments qu’on éprouve envers le pays d’accueil ne sont pas moins ambigus. Si l’on y est venu, c’est parce qu’on y espère une vie meilleure… mais cette attente se double d’une appréhension face à l’inconnu… » Amin MAALOUF – Les identités meurtrières, 1998.
« En France, je vis en France, dans le sud de la France… je vis ailleurs… partie, je suis partie, j’ai quitté la Belgique. J’ai quitté Liège, en Belgique… je suis en France, dans le sud de la France où je vis, avec mes souvenirs, mes souvenirs d’enfance, d’enfance de Belgique. Je vis ailleurs, là-bas, dans le sud, nouvelle ville, nouvelle vie… avec mes souvenirs emportés, transposés, copiés, collés… Images, images d’enfance, photos de famille… souvenirs d’ailleurs ici en France où il n’y a pas d’images, pas de souvenirs, pas de photos, de photos souvenirs, d’enfance en France… Je suis en France sans famille, sans famille en France… construire en France, des souvenirs de France, en France… » Anne Karthaus, 2010
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