mille ventres difformes mais rectilignes
nous condamnent à vivre
affligeante beauté vertigineuse vertueusement grossière
ça me brise en mille mille mille et encore mille petits éclats de laine fine
assemblés en layettes fermées par des boutons de verre brisé, acéré
ça m'émeut mais je ne le veux pas, je le crains, ce visage
de femme pleine, ravie, mais qui ne sourit pas, qui s'efface devant l'autre
qui vient, qui est là, qui déferle
qui décide de vivre, qui ne sait pourtant rien
femme-caméléon femme-chrysalide femme-fatalement femme
ça me donne envie de fuir, d'effacer le tableau avec une éponge humide
trempée dans de l'encre noire, murs blancs d'une chambre d'enfant
tous les faux espoirs, le seul fol espoir qui vaille pourtant : VIVRE
cascades d'eaux intérieures, la peau s'agite, plie, mais ne rompt pas
femme uniquement en action véritable pour ça, ce but : profession de foi
profession de femme, femme professionnelle, femme experte de l'envol...
Douce, vivante, humide mais séchement détestable,
je ne veux pas naître
pour rien, je ne veux pas être né pour rien, être né comme
celui qui est au milieu de la figure, ça se voit !
Pourquoi ?
Inutile si rien ne vient, rien n'accouche, rien ne naît
sauf le cri