Christopher Stevens
Ça ne pouvait pas aussi mal tomber pour l’administration Obama. C’est parti pour le Benghazigate*(modèle déposé). A deux mois de l’échéance cruciale de l’élection présidentielle. L’attentat meurtrier de Benghazi semble tourner à la catastrophe, avec la cacophonie qui s’installe au sein des instances dirigeantes américaines. Alors que les nouvelles autorités libyennes s’évertuent à répéter urbi et orbi que cet attentat meurtrier était programmé et qu’elles avaient averti les Américains trois jours avant, notamment le Département d’État, la polémique enfle. Qui savait ? La secrétaire d’État Hillary Clinton semble accuser le coup, et certains pensent qu’elle devrait rendre son tablier.
Comme le disait mon amie Ariane Walter:
« Bref, quel monde, où les braves citoyens doivent choisir entre les Pussy Riots et Poutine, Obama et Mitt Romney (autres provocateurs pornographiques), entre Hollande et Sarkozy, entre Kadhafi et BHL et entre Assad et Al Qaïda. «
Hier, tard dans la soirée, une vidéo a commencé à circuler. Les images sont un peu floues. Cette dernière montrant des Libyens à l’intérieur du consulat de Benghazi, avec le corps de l’ambassadeur encore en vie, puisqu’on reconnaît son pantalon gris et son tee-shirt. Des nouvelles concordantes attestent qu’il a été violé, sodomisé et martyrisé, avant que son corps ne soit trimbalé à l’extérieur. Or, les images violentes qui circulent dans les blogs, sites et réseaux sociaux montrent une danse macabre avec un corps sans vie. Les Américains disent plutôt qu’il s’agissait de personnes qui tentaient de le secourir. Cette vidéo semble contredire leurs assertions, avec des hommes qui crient « Allah akbar » (« Dieu est le plus grand »), en levant les mains au ciel. Regardez !
Crédits photo/EPA