Magazine Journal intime

J'ai testé "quitter Facebook" (et je résiste encore, comme le village gaulois)

Publié le 17 septembre 2012 par Anaïs Valente

Samedi, 21 h 30, c'est décidé, je quitte Facebook.  Du moins temporairement, je veux tenter cette expérience sociologique hors du commun, quitter ce lieu de perdition dans les méandres de Hidden Chronicles, Bubble machintruc et Candy crush saga.

Adieu les notifications incessantes, les invitations à des événements dont je n'ai rien à cirer, les pages qu'on m'oblige à aimer.

Vive la liberté.

Vive la vraie vie.

21h39, ça y est, j'ai désactivé mon compte.

Je me sens soudainement orpheline.

Qu'est-ce que je vais faire ?

21h45, je pars au feu d'artifice, ouf, ça me distrait un instant de mon sevrage.

22h10, le feu d'artifice est splendide, magnifique, et j'imagine ce que j'en dirai sur Facebook "très blanc, très pétillant, très bruyant".  Sauf que j'ai plus Facebook.

Dimanche.  10 h. Heureusement, le soleil est de la partie, je bouquine sur mon transat.

19 h.  Le soir venu, envie d'une petite part de Candy crush saga, mais je ne peux pas.  Le manque est tel que je me retrouve à chercher le jeu ailleurs que sur Facebook et à y jouer une partie.  Pathétique à l'excès.

19h30. Commentaire sur mon blog, vu que j'ai annoncé sur Facebook mon envie de virer tous les "amis" importuns : "ben tu m'as virée".  Oups, je vais me faire des ennemis plutôt que des amis du coup.

22h. Mail reçu "ben t'es où, il est où ton profil ?"

Me vlà rassurée, si je disparaissait du net, deux personnes s'inquiéteraient, non trois, je reçois un autre mail le lundi, 8h00, ah quatre, 9h00 Mostek s'inquiète de ne plus pouvoir me demander de vies sur Candy crush saga, déjà que j'ai déserté Hidden chronicle, elle est pas contente la Mostek.

Bon ben finalement Facebook ne me manque pas (croix de bois croix de fer si je mens je vais en enfer).

12h.  Un sms m'annonce la parution d'une photo sur FB.  Photo que je ne verrai pas.  Mais comment vivre sans FB, me demandé-je ?

16h. J'allume mon pc.  Ennui profond.  Sentiment de ne plus avoir de nouvelles de personnes.  Sentiment de me couper de ma vie sociale, alors que FB coupe justement les gens de la vraie vie, telle est ma théorie… Contradiction de la chose !

17h.  Pour occuper mes doigts et mon esprit, je surfe sur Babelio et décide d'y retrouver mes amis (ça ne vous rappelle rien ?), et comment on fait pour retrouver ses amis ?  Ben on se connecte sur FB ma bonne dame… ah ah ah.  J'ouvre un nouvel onglet, je tape Facebook, qui me propose ma page par défaut puis m'annonce qu'elle n'existe plus.  Je résiste à l'envie de la relancer, mais ça ne ferait même pas 48 heures, c'est déconner.

17h30.  Je commence la rédaction de ce billet.  Lequel ne sera pas publié sur FB.  Alors, comment qu'vous saurez que je l'ai écrit ?

17h44.  Je veux mourir et être enterrée avec mon pc, et je veux FB.

(à suivre…)


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