Assis, pensif et seul sur le perron d’un immeuble vétuste du Bronx, un homme se souvient de ses 9 ans dans le New York des années 1960. Cet homme a les traits de Francis Huster, de retour sur les planches après “La Peste” pour un nouveau seul en scène qui n’en est pas vraiment un. Dans cette version de la pièce de l’Américain Chazz Palminteri – porté à l’écran par Robert de Niro pour ses premiers pas derrière la caméra sous le titre “Il était une fois le Bronx”- Huster incarne les 18 personnages. À commencer par le petit Cologio, fils de Lorenzo, modeste chauffeur d’autobus, qui observe le monde des “affranchis”, fasciné par Sunny, le gangster du quartier qui le prend sous son aile. Là où l’acteur pourrait trébucher, il impressionne en trouvant une interprétation juste pour chacun des personnages sans tomber dans le cabotinage. Passant avec maestria de la candeur de l’enfant à la dureté des mafiosis. Avant de redevenir à la fin ce héros émouvant qui a su tirer les leçons de ses deux pères, Sunny et Lorenzo qui a toujours refusé de se compromettre. En résulte une performance pleine d’humour et d’émotion portée à bout de bras par un grand Francis Huster, sous la houlette du metteur en scène Steve Suissa.
Aux Bouffes Parisiens jusqu’au 28 avril 2012