Une lettre de motivation ? Que dire… non ?

Publié le 18 septembre 2012 par Betacon @dido_m

Veuillez joindre à votre demande : un CV et une lettre de motivation. Ceci, cher lecteur, est la phrase type que tu rencontreras surement à la fin de chaque proposition d’emploi. De celle qui te propose un baby-sitting à celle qui te propose un casting pour un coin de trottoir où tu seras payé plus par plaisir que par obligation.

Maintenant que tu crois que je vais parler de putes et de travelos, je peux enfin te parler de choses sérieuses. Non, le titre n’est pas là pour faire joli, je vais te parler des lettres de motivation, de comment les faire et de comment réussir à mettre ta/ton DRH dans ton lit (le meilleur moyen étant de glisser quelques billets dans ton enveloppe ou la/le laisser t’en glisser un si tu as pris l’option trottoir).

Plus sérieusement, si tu as plus de 19ans et que tes parents t’ont dit un jour : mon enfant ton revenu hebdomadaire n’est plus. Dès aujourd’hui tu vas être obligé de te trouver de l’argent pour cette salope qui squatte ton lit.

Tu avais alors répondu, avec ce peu de nonchalence qui te restait (résidu d’une adolescence trop prolongée)  que ce n’était point une salope; c’était ta Playstation.

Je parle au masculin car ceci n’arrive jamais aux filles. La fille, c’est la choupette à son papa. Elle le ruinera et le reniera*. Mais ça, il le sait déjà, il s’est déjà fait à l’idée qu’un jour quelqu’un d’autre lui offrira une  sucette plus goûteuse que la sienne.

Et puis toutes tes recherches d’emploi (même les filles quand elles commencent enfin à bosser pour se payer leurs Louboutin), se déroulent de la même façon que la première. Toujours..

Tu restes des heures devant une page blanche. Tu stresses parce que tu espères trouver les mots justes pour convaincre. Mais malgré tes années d’expérience, tu ne sais toujours pas quoi raconter. Mais tu te prends déjà pour un grand écrivain. Tu es atteint, toi aussi, de ce fameux syndrôme de la page blanche. Même si tes écrits n’ont jamais dépassé la barrière de la poubelle de cette fille dont tu étais fou amoureux.

Tu sais aussi qu’aucun DRH** ne lira 100 lettres de motivation, car on le sait tous; la plupart des personnes sensées recherchent quelques modèles sur la toile, essaient de copier-coller quelques extraits par ci par là ..  Et le tour est joué.

Pathétique n’est ce pas ?

Pourquoi fait-on tout ça ? Pour les plaisirs masochistes d’une personne qui se trouve derrière son bureau à jouer à la roulette russe pour choisir le candidat cobaye qui sera accepté dans sa société ?

Ça pourrait vraiment être ça. Effrayant. 

Dans le cadre d’un travail étudiant, je vais surement postuler dans un magasin spécialisé dans la vente de livre.
Que dire quand on veut se porter candidat pour un poste de conseiller en vente dans un magasin tel que celui-ci ?

« Je veux travailler chez vous parce que … plein de jeunes femmes rentrent chez vous afin de demander des livres pour leurs petites filles et ceci m’excite ?«  ou encore, « L’odeur des feuilles me fait jouir ?  »

Non, on ne peut pas mettre ceci ! Même si ce n’est que pure vérité.

Mentir, nous ne faisons que mentir à nos futurs employeurs ! Mais ma maman m’a dit que c’était mal ..

Ce n’est peut-être pas si mal, mentir un bon coup, tout exhorter et demander le pardon du dieu que vous priez. Si vous n’en avez pas; demandez à votre employeur. Il comprendra. Il a fait pareil

Conseil : (vu que je vous en ai promis)

Ne vous mettez pas de barrières! Vous envoyez votre lettre à un être humain, salaud sur les bords, mais ce n’est pas de sa faute s’il est mortel.

Savez-vous une chose ? C’est qu’aujourd’hui j’ai envoyé une lettre de motivation jointe à mon CV et dans ce dernier mon blog était mentionné. Si mon futur-ex Drh lit ceci, je crois qu’il m’insulterait comme l’aurait fait John Malkovich dans Con Air, quand il dit  « you’re somewhere between the cockroach and that white stuff that accumulates at the corner of your mouth when you’re really thirsty.» (8’56)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Bilan : J’espère qu’après ces injures, il se sera calmé et prendra cette article au seconde degré. Dîtes lui que je suis un bon garçon, dîtes le lui !

*En reférence au Père Goriot
**Directeur ou directrice – de préférence- des relations humaines, en gros c’est lui/elle qui décide si tu as le droit de poser pied chez eux ou pas