Le rêve du jour (enfin de la nuit)

Publié le 19 septembre 2012 par Anaïs Valente

Dimanche. Bruxelles. Moi.  Une galerie commerçante.

Tout est fermé, j’avais oublié qu’on était dimanche avant de partir pour cette virée shopping.  Blonde.  Enfin Kinder.  Seul endroit ouvert, un Quick désert.  Il est midi pile, mais je n’ai pas faim.  Je décide de quitter les lieux, en empruntant des dizaines de volées d’escaliers bien dangereuses.  Je hais les escaliers.  Et ça n’en finit pas de descendre.

Envie d’aller à la Grand Place.  J’aime la Grand Place.  Et le dimanche, tout y sera ouvert, je m’installerai au soleil, je ferai du shopping, et je m’achèterai une boîte de vingt macarons Darcis.  Na.  Puis je les mangerai tous en plein centre de la Grand Place, ça sera super.

Sauf que j’ignore où se trouve la Grand Place par rapport à là où je suis (note que j’ignore où je suis).  Et si j’appelais une amie pour avoir de l’aide (merci Jean-Pierre de cette suggestion).

Soudain, apparaît le (plus trop charmant) Môssieur que vous haïssez tous de haine haïssante, même que vous êtes 54 à ce jour à vouloir que je prenne la fuite (mais 42 à vouloir qu’il en bave, 8 à vouloir que je l’épouse et … waaaaaaaaaaw, 7 à me demander en mariage, sauf que j’ai pas reçu vos mails avec CV, candidature et photo, mais la Madame de l’horoscope de Contac’ m’a dit ce matin que quelqu’un m’aimait en secret et que je devais bien chercher pour le trouver, oùsqu’il est ?????).  Bref il est là et il me parle d’une drôle de voix.  Il a de longs cheveux bouclés et un air genre italien (sacrebleu, pas un italien, j’ai déjà donné).  Et nous revlà en train de descendre à nouveau des volées et des volées d’escaliers, en courant, en glissant (sûre que je vais me péter la gu… à ce train-là).

Ça donne trèèèèèèèèès chaud de courir, mais heureusement Bruxelles à tout prévu et offre à la foule en délire dont nous faisons partie un kit de survie d’après course contenant, d’après l’emballage, de la crème hydratante et un spray d’eau à vaporiser sur nos visages tout rouges.

Merci Bruxelles.

J’ouvre mon kit et y découvre, non pas la crème et le spray mais :

- des bas de contention (eeeeeeeeeeuh, euuuuuuuuuuh, euhhhhhhhhh)

- un petit kit de voyage tout mimi contenant un manche de brosse à dents avec deux têtes, une pour Monsieur, une pour Madame, un coupe-ongle intégré, puis du brol que j’ai oublié depuis que mon rêve s’est terminé

Nous sommes assis sur le sol, bien loin encore de la Grand Place, à déballer nos affaires, lorsque le (plus très charmant) Môssieur m’offre un cadeau pour se faire pardonner sa goujaterie.

Et c’est là que vous vous dites « des macarons Darcis ».

Ben non !  ‘Tendez, on n’est pas dans un conte de fées, on est dans la vraie vie, même si elle est rêvée.

Une bouteille. De champ.  Du Veuve Cliquot.  Ah ben non, finalement c’est orange mais pas du Veuve Cliquot.  On dirait de la piquette.  Et la bouteille est minuscule, pas de quoi me saouler la gu…, oh que non.  Quoi qu’il en soit, pas le temps de goûter à ce breuvage non plus, et pas le temps d’aller sur la Grand Place, mon réveil sonne et m’invite à me traîner vers ma douche, rhaaaaaaaa, drame de l’existence qui fait sonner les réveils en plein milieu d’un rêve.