Confiance en soi

Publié le 10 septembre 2012 par Nara
Voilà une chose qui me manque énormément.
Je n'ai aucune confiance en moi et ça me désespère. Je ne me fais pas confiance, je ne crois pas en moi, quoique je fasse et quelle que soit la situation.
Par exemple, quand je prends un rendez-vous, je dois vérifier trois ou quatre fois avant d'être sûre que c'est le bon jour, la bonne heure. Et c'est limite si je rappelle pas la personne pour être vraiment sûre.
J'avoue que ça m'handicape vraiment, étant toujours à me remettre en question, toujours à me demander si c'est bon, si ça va, si c'est bien.
La confiance en soi.
J'aimerais vraiment en avoir un peu plus, histoire que je sois plus sereine dans mon vie, dans ma tête.
J'aimerais vraiment pouvoir sortir la tête haute, me dire "je vaux quelque chose", être sûre de moi.
Pourtant je rase les murs, je regarde par terre, fuis à la moindre approche. Je m'enferme dans mon monde, n'en sortant que quand je suis chez moi.
Je n'ai aucune confiance en moi.
Pourquoi?
J'en sais rien. Trop d'humiliation à l'école je suppose. Le fait d'avoir été rabaissée durant toute ma scolarité (soit environs 15ans) a certainement joué un rôle là dedans. C'est même certain.
Pourtant tout ça est derrière moi, je le sais. Tout ça c'est passé il y a longtemps, mais je n'arrive pas à m'en défaire, à passer à autre chose.
Pourtant il y en a qui s'en sont sortit, qui sont passé outre. Je les envie, vraiment, parce que moi, j'y arrive pas. J'arrive pas à m'échapper de tout ça, de ces pensées "impures", méchantes, qui ne servent à rien.
J'en suis toujours à me rabaisser, à me traiter pire qu'une merde, à me dire que je ne vaux rien, que je ne sers à rien.
Le Loup me reprend à chaque fois, me montre que non, je ne suis pas comme ça. Mais ça veut pas passer, ça ne me "touche" pas. alors je lui souris, lui dit "oui" pour lui faire plaisir.
Mais au fond de moi, là tout au fond, bien planqué, je sais (me persuade?) que c'est pas vrai, que je suis nulle et bonne à rien.
Je ne me fais pas confiance.
Je ne crois pas en moi, jamais. Quoique je fasse, quoique je dise, je ne me crois pas.
Alors je me force, je me force à croire en moi. Je m'oblige à ne pas vérifier mon agenda 36 fois avant de partir à un rendez-vous. Je me force à me dire "c'est le bon jour, la bonne heure, alors tu y vas point". Mais j'ai toujours cette peur de me planter, de passer pour une abrutie.
Non, je n'ai pas confiance en moi.
J'en deviens même parano, croyant, à tort ou à raison, qu'on se moque de moi, qu'on me critique dans mon dos.
J'ai mis un moment à arrêter de croire que le Loup se foutait de ma gueule, se servait de moi, n'était avec moi que pour, passez-moi l'expression, "se vider les burnes". J'ai mis un moment à lui faire confiance, à me dire que non, il ne se fout pas de ma gueule, qu'il est sincère.
Il en va de même avec Poopine. Je la connais depuis longtemps pourtant, je sais comment elle est. Mais non, j'arrive difficilement à croire qu'elle est là, avec moi, juste pour moi, pour ce que je suis.
Même sur ce blog, je n'ai pas confiance en moi.
Je me dis toujours que mes articles sont pourris, que personne va les lire, que je vais faire chier mes lecteurs avec ça, que je vais passer pour une truffe (et je suis polie).
Quelques fois je me limite, me censure, par peur de lasser, de faire fuir ceux/celles qui me lisent.
Et il en va de même au boulot.
Toujours peur de me planter, de foirer quelque chose. Il faut que je vérifie au moins trois fois ce que je fais, histoire d'être sûre de moi.
Pourtant, on me fait confiance, on sait que je fais bien mon boulot, sinon on ne m'aurait pas changé de rayon.
Malgré tout, quand je suis au pied du mur, je suis capable de prendre des décisions, de faire les bons choix, sans douter, sans me poser de questions (sur le coup du moins), en faisant confiance à mes capacités.
Et dans ces cas là, je suis fière de moi, je sais que j'ai fait du bon boulot, que j'ai remplis ma mission.
Alors pourquoi je n'arrive pas à avoir cette confiance, cette certitude, en temps normal? Pourquoi elle n'arrive que quand je suis obligée, quand je suis au pied du mur?