Magazine Journal intime

[lu] éloge littéraire du piratage informatique

Publié le 20 septembre 2012 par Tilly

La Théorie de l’information, roman d’Aurélien Bellanger lien 

Editions Gallimard, collection Blanche, août 2012, 496 pages, 22 euros 50

 

en quatrième de couverture : La Théorie de l’information est une épopée économique française. De l’invention du Minitel à l’arrivée des terminaux mobiles, de l’apparition d’Internet au Web 2.0, du triomphe de France Télécom au démantèlement de son monopole, on assistera à l’irruption d’acteurs nouveaux, souvent incontrôlables.  La Théorie de l’information est l’histoire de Pascal Ertanger, le plus brillant d’entre eux. Adolescent solitaire épris d’informatique, il verra son existence basculer au contact de certains artefacts technologiques : éditeur de jeux en BASIC, pornographe amateur, pirate récidiviste et investisseur inspiré, il deviendra l’un des hommes les plus riches du monde. La Théorie de l’information raconte aussi comment un article scientifique publié en 1948 a révolutionné l’histoire des télécommunications et fait basculer le monde dans une ère nouvelle, baptisée Âge de l’information. Pascal Ertanger s’en voudra le prophète exclusif. La Théorie de l’information évoque enfin le destin d’une planète devenue un jouet entre les mains d’un milliardaire fou.

Au début, je me sentais élue, j’y croyais : c’était écrit pour moi. Ça parlait de mon époque.
Ça parlait d’entreprises, de lieux, d’institutions, de projets, de programmes, d’événements, de faits divers qui avaient constitué un temps mon environnement professionnel dans les années 80 et 90 : les technologies de l’information, la netéconomie. Ça parlait de personnalités que j’avais croisées (enfin : plutôt moins que plus, et plutôt de loin que de près).
J’étais touchée, émue, et reconnaissante envers ce jeune homme né en 1980 de souffler sur la poussière télématique qui avait enseveli le minitel de mes trente ans.

Pour un peu  je croyais savoir ce que j’allais lire au chapitre suivant.
Je regrettais cependant — on ne se refait pas — l’absence d’index à la fin du livre, de bibliographie, de notes à consulter en bas de page, de tableau chronologique.

Et puis au bout d’une centaine de pages, j’ai lâché prise et enfin compris que c’était un roman, un vrai, un bon. Plaisant, intrigant, et dérangeant à la fois. Qui décolle et fait décoller. Je me suis laissée embarquer loin dans le temps, l’espace, voire plus.


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