En nuit
Publié le 22 septembre 2012 par ThywanekC’est elle encor, sait-elle depuis qu’on la berce,De nos yeux aux paupières de blanche et de mauve,Les canaux escarpés qu’en tombant on traverseDe là où elle meurt jusqu’où elle nous sauve.
Elle est comme un aimant couvert d’aiguilles douces,Amicale furie aux sombres chrysalides,Qui transporte nos cris éteints et les repousseAu large de nos désirs tremblant d’homicide.
C’est comme rester nu dans le velours glacéQuand l’autre se défait de soi après l’orage.Quand l’étau desserré dans la chambre effacée,
Où froid, pâle, hébété, nous mendions un message,Laisse pendante à l’heure une éclipse propice,C’est elle encor qui vient pour bercer ce supplice.