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Un problème de taille

Publié le 30 juin 2012 par Mistereleven @mister__eleven

Face à l’Espagne mercredi soir, le Portugal a une nouvelle fois échoué sur l’avant-dernière marche de l’Euro. Battus aux penaltys, cette élimination ne se résume pourtant pas à un simple coup du sort.

Comme en 2000, 2004, et 2006, la selecção a de nouveau trébuché au dernier moment. Et avec le sourire. Une fois les larmes de la défaite ravalées, c’est avec une certaine satisfaction que les joueurs ont quitté l’Europe de l’Est. Et c’est là que le bât blesse, régulier au plus haut niveau depuis plus de dix ans, le Portugal continue de la jouer petit bras et de se satisfaire de ce genre de situations sans que personne n’ait à y redire. Pas même les supporters, qui reçoivent leurs glorieux perdants en héros à l’aéroport à chaque fin de compétition. Comme le disait Luis Figo lors du mondial au Japon et en Corée : “on n’est pas favoris, le Portugal est un petit pays”.  Joueurs de classe mondiale (Rui Costa, Conceição, Nani, Coentrão…), ballons d’or (Figo, Cristiano Ronaldo), résultats impressionnants en club comme en sélection, et pourtant rien n’y fait, le Portugal continue de complexer sur sa taille.

Mourinho, la seule solution?

Et si la seule solution s’appelait José Mourinho? Sans remettre en cause l’excellent travail réalisé par Paulo Bento lors de cet Euro, on peut se poser la question. Si le système utilisé par l’ex-technicien du Sporting était assez proche de celui du Special One, c’est au niveau de l’exigence et de la façon d’aborder les matches que ça cloche. A aucun moment l’équipe n’a entamé le match comme un favori, et ce même face à des équipes plus faibles comme le Danemark et la République Tchèque. Même face à ces équipes, les joueurs semblaient fébriles, comme paralysé par l’enjeu, lors des vingt premières minutes. Idem face au Pays-Bas où il aura fallu un but précoce de van der Vaart pour réveiller la machine.
Un problème psychologique qu’aucun sélectionneur n’a réussi à résoudre jusqu’à présent. La solution pourrait bien venir du coach du Real Madrid. Destiné à prendre les rênes de la sélection une fois tous les records tombés en club, le Mou semble être le seul à même de faire comprendre aux coéquipiers de Ronaldo que l’important n’est pas la taille. Son arrogance et sa volonté de gagner font cruellement défaut à cette équipe. Sans ça, le Portugal ne sera jamais une grande nation du football.



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