Le spectre de la faillite Le commun des mortels de plus en plus endetté

Publié le 22 septembre 2012 par Nuage1962

«’Mais aujourd’hui, curieusement, c’est Monsieur et Madame Tout-le-monde qui font des faillites.» Ben oui .. Ce n’est pas surprenant, les compagnies de crédits envoient des publicités pour avoir une carte… et ils insistent !!! par courrier, courriel, a la télé, revue, internet et pire par téléphone  et ils veulent que les jeunes en soient dépendants .. Alors après ils disent que les gens ne savent pas gérer .. Un chausson avec ça ? Moi je suis anti-carte de crédit mais le pire certains services ou produits te demande une carte de crédit sinon tu ne peux rien faire
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Le spectre de la faillite

Le commun des mortels de plus en plus endetté

Crédit photo : archives Reuters

Par Nicolas Lachance | Agence QMI

L’accessibilité croissante au crédit a comme conséquence que plus personne n’est à l’abri d’une faillite.

«Des gens qui profitent du système, il y en aura toujours», signale André Champagne, syndic chez Raymond Chabot Grant Thornton. «Mais aujourd’hui, curieusement, c’est Monsieur et Madame Tout-le-monde qui font des faillites.»

Les principaux faillis sont des gens qui se lancent en affaires et qui manquent leur coup.

« Ce sont, la plupart du temps, des gens talentueux, mais qui ont manqué de chance », explique M. Champagne.

Jeunes, vieux et professionnels

Toutefois, les premières faillites se font maintenant plus tôt dans une vie.

«On a des jeunes qui ont accès facilement au crédit. Ils ne savent pas gérer ça et ils viennent nous voir pour faire faillite à 20 ans.»

Les personnes à la retraite sont aussi plus vulnérables et enclines à consulter un syndic qu’avant.

«Il y a des personnes âgées qui ont toujours vécu avec des marges de crédit et qui font faillite à 60, 65, 70 et 75 ans», fait savoir le syndic. «J’ai même pris comme client, cette année, des gens de 84 et 85 ans.»

Reste que n’importe qui, peu importe le salaire, est susceptible de faire faillite.

« Il y a des fonctionnaires, des policiers… des gens avec des emplois stables qui abusent du crédit », mentionne M. Champagne.

Pourquoi?

«Ca commence toujours par une sollicitation pour une carte de crédit», convient-il.

Selon lui, le crédit donne une fausse impression de richesse et de liberté.

«Tu vois que c’est le fun et que tu peux utiliser du crédit et que tu peux aller au resto.»

Le problème, selon ce dernier, c’est que certains consommateurs ont du mal à se discipliner, car les compagnies de crédits offrent toujours plus de possibilités à leurs clients.

Cercle vicieux

Le syndic affirme que ce rythme de vie risque vite de se transformer en cercle vicieux.

«Tu payes la carte, mais tu gardes la carte de crédit. Tranquillement, trois ans, quatre ans, cinq ans, six ans avec plusieurs cartes de crédit. À un moment donné, tu prends Visa pour payer Mastercard et tu prends AméricanExpress pour payer Mastercard.»

Selon M. Champagne, une fois pris dans cet engrenage, il est fort possible de perdre totalement le contrôle.

«Comme mon client type, tu te ramasses avec 25 000 $ de dettes attribuées aux cartes de crédit. En prime, ils ont une petite marge de crédit et un petit prêt accord D pour s’acheter une télé», donne-t-il en exemple.

De plus, lorsqu’arrive le temps des impôts, les personnes ne sont plus capables de payer.

«Tu gagnes 40 000 $ net par année et tu dois, en termes de crédit, une année complète, dit-il. Et là, tu consultes un syndic.»

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