Ig Nobels : la science du ridicule

Publié le 22 septembre 2012 par Nuage1962

Les scientifiques qui excellent dans leur domaine pour faire avancer la science ont leur prix .. mais certains d’entre eux .. ont fait des recherches qui laisse perplexe mais pourquoi pas les récompenser eux aussi.. même si leur trouvailles .. on ne sait pas vraiment si cela est vraiment utile
Nuage

Ig Nobels : la science du ridicule

Le trophée remis au sein de l’université de Harvard, au Massachussetts. Photo : Charles Krupa/AP/SIPA

Drôles, mais utiles. Les Ig Nobels ont récompensé cette nuit les études scientifiques les plus loufoques de 2012.

La science, ce sont des hommes et des femmes qui cherchent. Les Nuls ne pouvaient pas mieux dire. Chaque année, les dix études scientifiques les plus loufoques sont récompensées par les Ig Nobels. 

Nés en 1991 à la prestigieuse université américaine de Harvard, dans le Massachussetts, les Ig Nobels sont des prix parodiques. D’ailleurs, leur nom vient d’un jeu de mots entre “Nobel” et “Ignoble”. L’idée de départ est simple: célébrer des recherches drôles, mais utiles. La soirée de remise de récompenses est l’occasion d’une bonne fête où se mêlent l’absurde, le sérieux et des performances artistiques.

Marc Abrahams, le créateur des Ig Nobels. Photo : improbable.com

Pour retrouver en images les précédents gagnants, c’est ici.

ET LES VAINQUEURS 2012 SONT…

• Ig Nobel de psychologie. Anita Eerland, Rolf Zwaan et Tulio Guadalupe ont découvert que si l’on se penche sur la gauche, la tour Eiffel semble plus petite. Mais sur la gauche seulement. Oui oui.

• Ig Nobel de la paix. La compagnie russe SKN, qui transforme de vieilles munitons en diamants.

• Ig Nobel acoustique. Kazutaka Kurihara et Koji Tsukada ont créé le Speechjammer, une machine qui perturbe un discours. Le principe est simple : faire entendre à l’orateur sa propre voix avec une léger retard. Ça devrait faire fureur dans les meetings politiques.

• Ig Nobel de neuroscience. Craig Bennett, Abigail Baird, Michael Miller et George Wolford ont démontré qu’en utilisant des appareils complexes et de simples statistiques, les neuroscientifiques pouvaient relever une activité cérébrale n’importe où, même dans un saumon mort.

• Ig Nobel de Chimie. Johan Pettersson a résolu une question primordiale en Suède : pourquoi, dans certaines maisons de la ville d’Anderslöv, les cheveux des habitants sont devenus verts.

• Ig Nobel de littérature. Le prix va au département comptabilité générale du gouvernement des Etats-Unis, qui a écrit un mémo sur les mémos qui recommandent la préparation d’un mémo sur les mémos traitant de mémos. Vous nous suivez ?

• Ig Nobel de physique. Joseph Keller, Raymond Goldstein, Patrick Warren et Robin Ball ont mesuré les forces qui forment et font se mouvoir une queue de cheval (la coupe de cheveux, bien sûr).

• Ig Nobel de fluides dynamiques. Rouslan Krechetnikov et Hans Mayer ont réalisé une étude intitulée “Marcher avec une tasse de café : pourquoi ça déborde?”. Une bonne question, tiens.

• Ig Nobel d’anatomie. Frans de Waal et Jennifer Pokorny ont découvert que les chimpanzés peuvent reconnaître individuellement d’autres chimpanzés grâce à des photos de leur postérieur. Fessetime, en somme.

• Ig Nobel de médecine. Cocorico! Emmanuel Ben Soussan et Michel Antonietti, en France, recommandent aux médecins pratiquant des colonoscopies de minimiser auprès de leurs patients les chances qu’ils explosent.

• Ig Nobel spécial. L’académie des Ig Nobels tenait à réparer une erreur. En 1999, elle a omis d’inclure le professeur Joseph Keller dans l’équipe gagnante du prix de physique. Rappelons l’objet de la victoire: Len Fisher, Jean-Marc Vanden-Broeck et Joseph Keller ont calculé la façon optimale de tremper un biscuit dans du thé et le bon bec verseur qui n’en verse pas partout.

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