Le récit d’un accouchement tout doux

Publié le 22 septembre 2012 par Madameparle

Cette semaine avec un peu de retard dans la publication j’accueille Sandrine qui nous conte son récit tout doux.

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Future maman solo (dès le début de la grossesse), j’avais très bien préparé mon accouchement. Rien d’extraordinaire, certes. Je souhaitais simplement accoucher sans péridurale, accueillir mon enfant sereinement avec une jolie tétée, faire du  peau à peau, attendre avant de couper le cordon… Bref, j’étais prête, j’avais englouti toute la littérature disponible sur le sujet: il n’y avait plus qu’à!

Le 25 avril 2011, à 10 jours du terme, au retour d’une promenade, je perds les eaux. Me voici en route pour la maternité avec ma mère, mon swiss ball et mes séances de relaxation dans mon smartphone…hyper sereine…

Je m’installe, la sage-femme m’examine… Longtemps… Et je vois son visage se décomposer…
« Madame, j’ai une mauvaise nouvelle.. »
Gros blanc
« je sens ses fesses »
Je n’ai pas tout de suite compris…
 » on ne pratique pas d’accouchement par le siège, on va vous faire une césarienne… »
Et oui, ce petit filou s’est retourné au dernier moment!
 » c’est extrêmement rare pour une primipare »
 » cool… (rire jaune!) »

Je n’ai pas eu peur. L’équipe a été extrêmement surprise par ma zenitude… J’étais si pressée de le tenir dans mes bras (cette grossesse a été très difficile d’un point de vue médical).

30 minutes plus tard j’arrive au bloc entourée d’une équipe exclusivement féminine et très sereine (c’était un lundi de pâques très calme). 5 minutes après le début de l’intervention, j’ ai entendu la SF me dire: « ça y es,  il est là et il est magnifique ». Les vannes de mon cœur se sont alors ouvertes… On a approché mon fils, Gabriel, tout à côté de ma tête et je l’ai embrassé… »bienvenue mon amour » furent mes premiers mots pour lui…
Je l’ai retrouvé quelques (dizaines de?) minutes plus tard en salle de réveil (j’avais la chance d’y être seule).
Il est difficile de décrire ce que l’on ressent à cet instant…on le comprend plus tard, quand un an après, on l’écrit…

Voilà, Gabriel vient d’avoir 1 an. C’est un bébé très heureux. On a traversé des moments difficiles mais qu’est ce qu’on s’aime…