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Le cinoche à Jules-Rashomon

Publié le 23 septembre 2012 par Jules

rashomon

A la fin de la deuxième guerre mondiale, le Japon sous l’occupation américaine est sous surveillance permanente. L’industrie du cinéma n’est pas épargné, chaque film est obligatoirement filtré par un comité de censure.  Le Jidai-geki, terme désignant les films historique japonais, est interdit. Car selon les autorités US le genre est capable de propager des valeurs patriotiques voir nationalistes. Cependant dès 1949 la législation s’assouplit, Akira Kurosawa saute sur l’occasion et entreprend d’adapter la nouvelle d'Akutagawa Ryûnosuke.

En 1950 sort Rashomon et c’est une déflagration. C’est précisément avec ce film que se fera connaitre le cinéma Japonais à travers la planète et récoltera de nombreuses récompenses, dont le lion d’Or à Venise et l’Oscar du meilleur film étranger. Son principe de narration est resté célèbre et fut copié un nombre incalculable de fois. Dans le Japon du 10e siècle un fait divers sordide nous sera raconté de quatre façons différentes, perturbant notre vision de la vérité et au passage pas mal de nos conceptions sur la nature humaine.

Cité constamment lors des référendums du monde entier pour choisir le plus grand film de tout les temps, que peu ont encore dire aujourd’hui sur Rashomon ? Les superlatifs manquent: son histoire brillante et ludique, son incroyable mise en scène, qui influença la nouvelle vague, un Toshiro Mifune complètement habité ou bien sa merveilleuse photographie peignant au lavis comme jamais la forêt nippone.

Rashomon est un film qui ne vieillit pas, une pure œuvre d’art d’une perfection formelle éblouissante et aux multiples degrés de lectures. «  A masterpiece » comme on dit de l’autre côté de l’atlantique.


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