Mon fils est né à 37+4sa.
En deçà de 38 on parle de prématurité.
Certes légère, sans souci de santé si ce n’est un ictère du nouveau né.
Mais pourtant ca n’a pas été simple.
J’ai été amputée d’un bout de moi un mois trop tôt.
j’avais pas fini de le couver ce bébé.
Alors je l’ai porté, je l’ai protégé, je l’ai allaité.
Je l’ai éloigné de tout ce qui ne pouvait être moi.
Je l’ai gardé collé serré.
Je ne lui ai pas laissé l’occasion de pleurer
et j’ai devancé tous ses besoins comme quand le cordon était nôtre,
quand nous étions UN.
J’ai grandi, j’ai vieilli avec lui mais avec ce sentiment qu’il était toujours moi.
Que je devais toujours le protéger de tous les dangers,
qu’il ne pouvait pas pleurer sans ma main dans la sienne et mon coeur serré.
J’ai construit une barrière invisible entre nous et le Monde.
Il m’a fallu du temps pour m’en rendre compte,
peut être en ai-je pris conscience le jour ou on m’a annoncé qu’il était prématuré
aussi hallucinant que cela puisse paraitre c’était il y a même pas un an…
Alors depuis j’apprends,
je lui laisse ses pleurs et ses douleurs,
je tente de me raisonner et le laisse expérimenter.
Le temps répare
ce petit mois,
ce petit bout de moi…
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Le 14 octobre je serai à la marche des bébés pour soutenir la recherche sur la prématurité.
A cette occasion j’ai ouvert ma page de don, si le coeur et le porte monnaie vous en disent rejoignez nous!