Là, derrière la barrière...

Là, derrière la barrière,
Un petit signe, imperceptible,
L'espoir que ma seule présence suffira,
Que mes ondes attirent ton regard,
Et que mon visage s'illumine lorsque tu me reconnais.
Là, derrière la barrière,
Je te vois, amoureux du sport,
Fidèle a tes jeunes, fier d'eux,
Criant les directives, vivant la partie,
Les couvant lors d'un bobo,
Ou leur dire "bien joué les gars".
Là, derrière la barrière,
Je te vois mon amour,
Le regard fier,
Tes doigts stressés dans la bouche,
Assis sur ton ballon,
Et enfin vivant.
Quand je t'ai connu,
Je savais ta passion,
Je la revendiquais,
Mais je ne la comprenais pas,
Je cohabitais avec cette maîtresse,
que je jugeais souvent étouffante.
Et puis mon amour,
Je t'ai vu sombrer, en manque de ta passion
Quand elle a été ébranlée, lessivée, balayée,
Il y a quelques mois,
Par une décision administrative,
Anti sport, anti toi, anti tout.
Alors là, derrière la barrière,
Je te vois heureux, et je m'incline,
Face a cette maîtresse qui t’enlève a moi,
Tant d 'heures, et tant de passion,
Qui ne m'appartiennent pas,
Mais qui sont tiennes.
Là, derrière la barrière,
Où je viens rarement,
Car je juge que ce jardin est tien,
Et si tu ne m'y invites pas, je n'y viendrai pas.
Là, ici, sur ce stade,
Je suis fière de toi,
Et je me dis doucement:
Celui là c 'est le mien,
Ce n’est pas n'importe qui,
C'est mon mari.
Alors je suis heureuse de voir,
Ton visage s'illuminer,
Cette passion t'animer,
Et ton amour pour ces jeunes adultes te transcender.
Et quand tes pépins sont venus te rejoindre,
Et que fier, tu les présentait a ce monde,
Qui leur souriait, et les acceptait,
Je me suis rendue compte mon amour,
Que tu entraîne comme tu es père:
Avec fierté, avec coeur, et avec passion.